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La Municipalité de Saint-Damien, dans Lanaudière, a transformé un parc municipal en forêt nourricière, un projet mené à terme grâce à l’implication d’un comité de citoyens désirant accroître l’autonomie alimentaire de leur village.
Le comité Saint-Damien Territoire Nourricier et la Municipalité de Saint-Damien ont célébré l’inauguration de la forêt nourricière du parc Lachance, assortie de jardins et de jeux éducatifs, à la fin juillet. D’un coût total de 367 000 $, le projet a bénéficié de subventions de Développement économique Canada et de Philanthropie Lanaudière.
La Municipalité de Saint-Damien a assumé 25 % de cette somme, explique Marion Macé, coordonnatrice du projet. « Pour un petit village comme le nôtre, un projet de cette ampleur-là, ce n’est pas banal. On est heureux de partager notre histoire, si ça peut en inspirer d’autres », se réjouit-elle.
La forêt nourricière, implantée en bordure du lac Lachance, comporte plusieurs installations, dont deux aménagements paysagers comestibles. Le Jardin D’Or est planté d’une trentaine de plantes vivaces et comestibles, tandis que le Jardin du bord de l’eau, orné d’un tunnel à kiwis nordiques, est composé de vivaces poussant sur les berges.
« On a voulu ajouter un aspect éducatif en identifiant les végétaux avec des pancartes et en installant des panneaux d’interprétation, entre autres pour expliquer le rôle des pollinisateurs. Il y a aussi des jeux en bois pour attirer les familles. Les gens vont peut-être venir pour les jeux et profiter du jardin en même temps », dit la coordonnatrice.
Composés de plus de 40 espèces comestibles, les aménagements paysagers ont été pensés par Zoukine Bergeron, dit Le Botaniste, Jonathan Bordeleau, de la Pépinière Bordeleau, et François Patenaude, coordonnateur du verger de l’Abbaye Val-Notre-Dame.
En plus de s’amuser et de s’informer, les citoyens sont invités à cueillir des végétaux pour se nourrir. « Les locaux et les touristes en profitent, toujours en gardant à l’esprit qu’il faut en laisser pour les autres », précise Mme Macé. « L’objectif est maintenant que les citoyens se l’approprient. On a monté un petit comité de bénévoles pour l’entretenir, désherber et cueillir. Pour ça, on a embauché un coordonnateur à mi-temps qui s’occupe de les mobiliser. D’ici cinq ans, ça devrait demander moins de travail, mais au début, il faut un minimum de soin, le temps que les plantes soient bien acclimatées. »