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Québec cherche des pistes de solutions afin d’améliorer les conditions des travailleurs étrangers temporaires, a appris La Presse Canadienne.
Le gouvernement Legault va charger la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) d’évaluer l’impact du permis de travail dit « fermé » sur le marché du travail québécois et sur les travailleurs.
Ce type de permis de travail est depuis longtemps décrié, car il fait en sorte que le travailleur étranger temporaire est lié à un seul employeur. Au cours des derniers mois, plusieurs cas d’abus ont été rapportés dans les médias.
Cependant, depuis 2019, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) peut accorder un permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables (maltraités, victimes de violence ou à risque de subir de la violence).
La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, a l’intention de demander une analyse complète des moyens à mettre en place pour offrir plus de flexibilité d’emploi aux immigrants temporaires.
« J’ai été très touchée par les témoignages, a affirmé Mme Fréchette dans une déclaration écrite, le 26 septembre. Nous croyons que la CPMT est la bonne instance pour effectuer cette analyse approfondie et trouver des opportunités d’amélioration. »
Il y a deux semaines, Québec solidaire (QS) avait plutôt demandé à ce que l’enjeu soit étudié à la Commission des relations avec les citoyens. Le parti souhaitait que les députés, avec les experts, puissent trouver rapidement des solutions.
Il citait Tomoya Obokata, rapporteur spécial des Nations unies, qui a récemment affirmé que le programme des travailleurs étrangers temporaires était un terrain propice à l’esclavage contemporain. M. Obokata recommandait de mettre fin au système fermé des permis de travail.
En commission parlementaire, le 13 septembre dernier, Mme Fréchette a évoqué certaines options de rechange au permis fermé qui lui ont été soumises, comme un permis de travail régional ou encore sectoriel.
Selon le gouvernement Legault, la CPMT est une instance reconnue en matière de concertation et de mobilisation des partenaires du marché du travail pour identifier des solutions innovantes.
Elle est composée d’organisations représentatives du marché du travail du Québec, comme les employeurs, les syndicats, les acteurs du milieu de l’enseignement, les organismes spécialisés en employabilité, et les ministères et organismes à vocation économique et sociale.
Le gouvernement estime que la CPMT est un « forum privilégié » pour dégager un consensus sur des voies d’amélioration, tout en tenant compte du partage de responsabilités entre les gouvernements du Québec et du Canada, a-t-on précisé.
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