Je suis père de deux enfants, Thomas et Béatrice, que l’on surnomme affectueusement les tornades. Quand les enfants découvrent un nouveau film, ils l’écoutent très souvent pendant une période. Cet été, avec la mauvaise météo, j’ai eu la chance d’en écouter avec eux, trop souvent… Le film que j’ai pu découvrir en attendant le beau temps est Lightyear.

C’est l’histoire du commandant Buzz Lightyear qui se retrouve coincé sur une nouvelle planète à la suite d’un accident qu’il a causé. On se sentait parfois comme ça cet été avec les pluies fréquentes. On en perd nos repères et on doit apprendre à travailler autrement. Une belle leçon de résilience.

À la ferme, nous avons changé certaines pratiques pour améliorer la résilience de nos sols. La meilleure manière d’y arriver est d’augmenter la matière organique dans nos sols. Il faut donc travailler autrement, réduire le plus possible le travail du sol et redonner plus de carbone pour le nourrir.

Nous avons adopté la technique du semis direct depuis plusieurs années. Cet été, nous avons observé une meilleure infiltration de l’eau grâce à une meilleure structure de sols. Le sol est poreux et l’eau peut se drainer par les galeries de vers de terre. Pour réussir en semis direct, nous avons repensé la rotation des cultures afin d’y introduire plus de céréales d’automne. La paille est majoritairement laissée au champ et la récolte hâtive donne plus de temps pour appliquer le fumier et implanter les cultures de couvertures qui précèdent le maïs.

Comme le dit le commandant Cal Burnside dans le film : « On va faire ce que l’on peut avec ce que l’on a. » On se l’est répété souvent cet été, quand on devait changer de plans pour la 15^e fois parce que les prévisions météo venaient de changer pour la 45^e fois. L’avenir est plein de surprises. L’an prochain, nous pourrions nous retrouver encore sur une autre planète!  

En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec