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Tout nouveau en sol québécois, un modèle 7R était en démonstration le 13 juillet dernier à Saint-Hyacinthe. Cette primeur nous a permis de constater les nouveautés conceptuelles, de même que certaines possibilités technologiques maintenant offertes par le manufacturier. Patrick Boivin, gérant de territoire au service après-vente chez John Deere pour l’Est et le centre du Québec, nous offre la visite.
Cinq versions
La série 7R se décline en cinq modèles. Les deux premiers, ceux de 200 et 215 chevaux à puissance nominale, sont animés par un moteur 6,8 litres à double turbo, tandis que les plus costauds, de 230, 260 et 280 chevaux comprennent un bloc de neuf litres accompagné d’un turbo à géométrie variable. Dès lors, les connaisseurs comprennent que les trois derniers modèles 7R ont sensiblement la même puissance que les trois premiers modèles de la série 8R. La différence? Le poids. « Les 7R se veulent des machines puissantes, mais plus légères, adaptées autant aux producteurs fourrager que de grandes cultures, de résumer M. Boivin ». Toutefois, le nombre de chevaux de certains modèles n’est pas l’unique similitude entre les deux séries. La cabine CommandViewTM IIdu 8R se trouve maintenant sur les tracteurs 7R avec, en option, un système de suspension hydropneumatique actif. En outre, le dispositif ACSTM, offert chez les 8R et 7R, améliore la conduite à grande vitesse. « Cette technologie compense les imperfections de la route par électronique, favorisant ainsi une conduite stable en ligne droite. À basse vitesse, le système rend les manœuvres plus directes, de sorte que trois tours et demi du volant permettent d’aller d’une butée à l’autre. À grande vitesse, c’est l’inverse, cinq tours de volant sont nécessaires. Bref, il s’agit d’un système plus efficace et sécuritaire, fait remarquer Patrick Boivin. »
Deux nouvelles transmissions
Au chapitre des boîtes de vitesses, le choix ne manque pas. Il y a cette nouvelle version de la transmission automatique IVTTM, la bonne vieille PowrQuadTM Plus 16/16, l’AutoQuadTM Plus 20/20 ou une nouveauté : la CommandQuadTM Eco 20/20. « La CommandQuad est offerte uniquement sur les modèles de 200, 215 et 230 chevaux, affirme M. Boivin. C’est une AutoQuad, mais en version plus avancée qui se démarque par une vitesse maximale atteignant les 50 km/h et qui s’opère comme la IVT. Elle constitue un bon choix, notamment pour ceux qui effectuent beaucoup de transport ou qui veulent conserver le comportement d’une transmission mécanique en alliant la gestion automatique des rapports. » Un aspect intéressant de la CommandQuadTM consiste en son mode manuel ou automatique. En mode automatique, le tracteur change lui-même les rapports. L’utilisateur peut aussi indiquer à l’ordinateur de bord qu’il désire une vitesse spécifique (ex. : 15 km/h) en priorisant l’économie de carburant. Le tracteur sélectionne alors le rapport le plus économique, selon cette vitesse. Le conducteur peut également commander à l’ordinateur de prioriser un régime moteur spécifique (ex. : 2000 tr/m), etc. En mode manuel, l’opérateur change lui-même les rapports, sans toutefois se soucier des gammes, et sans appuyer sur la pédale d’embraye. Du bout des doigts, lorsqu’il pousse le levier vers l’avant, la transmission progresse d’un rapport; chaque fois qu’il l’actionne vers l’arrière, elle rétrograde d’un rapport. « Le dispositif électrohydraulique remplace le système par câble et simplifie les changements de rapports tout en éliminant l’obligation, pour le conducteur, de devoir effectuer des mouvements physiques pour embrayer. La gestion électronique des rapports la rend plus économique en carburant qu’une transmission mécanique ordinaire, note M. Boivin ».
Un nouveau châssis
« Ce tracteur n’est pas bâti sur un châssis fixe, souligne Patrick Boivin. Il s’agit plutôt d’une conception modulaire. Par exemple, le moteur repose sur son carter d’huile, faisant partie intégrante de la structure de son module. Chaque module est joint aux autres. Comme premiers impacts : un plus grand choix de configurations, un rayon de braquage supérieur, une meilleure répartition du poids et des réparations simplifiées. De plus, ce type de structure génère des performances supérieures pour les tracteurs de grande puissance destinés aux travaux lourds. » Un module d’attelage frontal peut être installé directement à l’usine. Dans la même lignée, les tracteurs comprennent déjà un système d’entraînement à l’avant, prêt à recevoir une pdf frontale.
Un espace moteur compact
Sous l’emblème du chevreuil, on ne fait pas appel à l’addition d’urée pour se conformer aux normes d’émissions Tier IV intérimaires. Un système de recirculation des gaz et un filtre à particules autonettoyant se chargent plutôt d’abaisser les émanations sous les seuils autorisés. Mais refroidir des gaz très chauds implique un dispositif de refroidissement très performant. Plutôt qu’opter pour un ventilateur et un radiateur surdimensionnés, les ingénieurs ont augmenté son efficacité. Positionné à l’avant du radiateur, le ventilateur pousse l’air plutôt que de l’aspirer. Les côtés du capot, fermés hermétiquement et pressurisés, forcent le mouvement d’air à refroidir les composantes névralgiques, pour ensuite être évacué par les grilles situées sur le dessus du capot. « La présence du filtre à particules sous le capot a obligé les ingénieurs à réaménager l’espace moteur. Un exercice bénéfique puisqu’ils l’ont rendu plus compact. Comparativement aux anciens 7030 à châssis large, les nouveaux tracteurs sont plus courts de 22 centimètres, tout en possédant un empattement plus long de 7,5 cm. Cela laisse place à une meilleure répartition du poids, tout en diminuant l’effet de rebondissement des roues avant lorsque la machine tracte une charge imposante. »
Sans oublier les technologies!
Les sujets de la série 7R intègrent dès leur sortie d’usine un système d’autoguidage (dont l’activation est optionnel) et la technologie JDLink™. Cette dernière consiste en un nouveau concept de gestion de flotte où un contrôleur relié à plusieurs capteurs du tracteur transmet les données à un site Internet, consultable à distance par le producteur. Le gestionnaire de l’entreprise sait, à partir d’un ordinateur ou d’un téléphone intelligent, dans quel champ se trouvent ses tracteurs, quels sont la consommation de carburant de chacun, la vitesse de déplacement, le débit des sorties d’huile, les codes d’erreur, etc. Le concept global intégrant ces nouvelles technologies est appelé le John Deere FarmSightTM. « Avec ce système, un producteur qui effectue des travaux à forfait connaît non seulement le positionnement et l’évolution de ses machineries, mais il peut y intégrer son système de facturation. Par exemple, aussitôt que l’opérateur confirme à l’écran que l’application d’herbicide est terminée chez un client, ce dernier reçoit automatiquement la facture détaillée par un courriel, comprenant les superficies traitées, l’heure, la date des travaux, etc. » Patrick Boivin mentionne également qu’en cas de pépin mécanique, le producteur peut obtenir sur le site Internet les codes d’erreur du tracteur. Qui plus est, il peut partager ces données avec le concessionnaire. Le mécanicien analyse à distance lesdits codes d’erreur, indique au producteur quoi faire, ou arrive sur les lieux avec les pièces nécessaires, selon le cas. Les mises à jour des systèmes s’effectuent à distance de sorte que les machines sont toujours à la fine pointe.
Finalement, ces technologies peuvent s’adresser aussi aux déneigeurs, qui possèdent souvent une flotte importante de tracteurs, pour connaître, par le positionnement des machines, l’évolution du déneigement, et comparer les performances de leurs opérateurs en plus de l’utilisation qu’ils font des équipements… La transmission des données s’effectue grâce à une connexion cellulaire ou par l’entremise de la communication satellite. L’abonnement à ce service, appelé JDLinkTM, est gratuit pendant la première année pour le propriétaire d’un tracteur 7R ou 8R.