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La récolte de maïs québécoise et les prix offerts après la récolte deviennent encore plus hasardeux avec le rallye météo que nous subissons, soit un été sans excès de chaleur suivi d’un début septembre caniculaire. Ramzy Yelda, analyste principal des marchés chez les Producteurs de grains du Québec, indique qu’une simple différence de 300 000 ou 400 000 tonnes de maïs récoltées pourrait jouer grandement sur les prix, car avec la décroissance de la production porcine québécoise et des marchés européen et américain moins propices pour nos exportations, un léger surplus de maïs entraînera une diminution de la valeur locale du maïs. Et pour ajouter au suspense, la récolte de maïs pourrait être aussi médiocre que grandiose, affirme Jean-Philippe Boucher, coorganisateur de la Tournée des grandes cultures, un événement lors duquel près de 250 échantillons de maïs ont été analysés pour anticiper les rendements de la prochaine récolte. « Ce qui m’a frappé, c’est que les champs de maïs sont pas mal moins pires que je pensais. Les épis sont même plus longs et il y a plus de rangs de grains que d’habitude. S’il n’y a pas de gel dans les prochaines semaines et que le maïs se rend à terme, on pourrait vraiment faire le saut. Il y a là le potentiel d’une récolte record, qui n’arrivera sûrement pas en raison de l’été qu’on a eu. »
Une bonne récolte du Québec et des États-Unis ferait fléchir les prix, avec un creux qui pourrait atteindre les 230 $/t, et de faibles chances qu’ils remontent à 300 $/t, anticipe Jean-Philippe Boucher. Ramzy Yelda croit également que les producteurs qui basent leur stratégie de commercialisation sur un prix cible du maïs à 300 $/t devront revenir sur terre.