Attaché depuis toujours au monde agricole, j’ai dernièrement eu la chance d’atteindre un objectif que je n’ai jamais perdu de vue : j’ai accueilli mes premières vaches au début de l’été, le cœur rempli de fierté, avec mon père et ma petite famille. Cela représente beaucoup pour moi, car ça marque le début d’un nouveau départ pour la ferme familiale dont je suis la 11^e génération à en cultiver la terre et à y élever des animaux.

Au retour de mes études, j’ai repris les activités de la ferme familiale, ravagée par un incendie en 2007 et dont les activités commerciales étaient interrompues depuis. J’ai recommencé avec un nouveau poulailler où l’on produit environ 80 poulets de grain l’été pour notre consommation et où l’on élève entre 50 et 75 poules pondeuses en liberté à l’année.

Au fil des années, j’ai aussi commencé à m’impliquer dans le milieu et à côtoyer d’autres relèves et producteurs avec ma conjointe. Tout ça m’a mis le vent dans les voiles pour mettre sur pied un projet d’ampleur de démarrer une double production bovine avec ma conjointe et le soutien de mon père, pour 2025. Notre objectif est un premier troupeau de bœufs Highland pour un marché de proximité et un second plus conventionnel pour produire des veaux d’embouche.

Notre mode de vie est sur la limite chaotique et rempli d’embûche, mais nos objectifs sont clairs et tous les efforts sont mis en place pour les atteindre. Malgré toutes les difficultés et les sacrifices qu’apporte le monde agricole, je garde le cap sur les aspects positifs, je suis reconnaissant de pouvoir croître dans ce milieu et d’y vivre des expériences fabuleuses. Je ne me vois pas ailleurs et je ne pourrais rêver mieux que cette terre qui s’est transmise de père en fils jusqu’à moi, et j’espère pouvoir y fonder ma famille et la céder à mes enfants à mon tour avec une entreprise prospère.

En collaboration avec
la Fédération de la relève agricole du Québec