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La participation du producteur de betteraves Martin Gariépy au projet de recherche de l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) s’inscrit dans une volonté de sa part de prouver au ministère de l’Environnement qu’il fait le maximum pour se conformer aux normes de lavage de légumes.
Ses activités sont sous la loupe depuis qu’un citoyen a déposé une plainte, en janvier, signalant la coloration du cours d’eau en face de sa ferme. Après la visite d’un inspecteur du ministère, le producteur s’est vu remettre un avis de non-conformité en vertu du REAFIE, dans lequel on lui reprochait d’avoir rejeté des « eaux de lavage de betteraves de couleur rouge violacé » au risque de porter « préjudice à la qualité de l’environnement, aux écosystèmes, aux espèces vivantes et aux biens ».
« Ils m’ont dit que si je me faisais reprendre, j’étais passible d’une amende de 10 000 $ à 15 000 $ », raconte le maraîcher, qui, pendant plusieurs mois, n’a pas pu laver ses betteraves ni les commercialiser. Ce n’est que plus tard, en avril, que le ministère de l’Environnement a accordé un sursis jusqu’en 2027 aux entreprises agricoles pour se conformer aux exigences générales de lavage de légumes, après des pressions en ce sens de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ) et des Producteurs de pommes de terre du Québec.
À ce jour, compte tenu de la complexité du processus de conformité et des frais rattachés aux modifications des installations, seulement 32 maraîchers ont déjà en main leur autorisation ministérielle, confirme Québec. En ce qui a trait spécifiquement à la couleur de l’eau teintée par les betteraves, le cas de M. Gariépy « fait école dans nos discussions avec le ministère de l’Environnement », relève la directrice adjointe de l’APMQ, Catherine Lessard. Cette dernière s’attend à ce que d’autres producteurs de betteraves aient à se conformer à des exigences similaires.