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Les propriétaires de la Colline aux bleuets sont de ceux qui n’ont jamais appliqué d’insecticides sur leurs plants, malgré la disponibilité de produits homologués pour la culture biologique pour lutter contre la drosophile à ailes tachetées. Les ravages de cette mouche pourraient toutefois les forcer à changer de direction, croit Alain Lépine. « On fait face à un problème majeur, affirme l’employé, et il n’y a rien de pire que de voir ses bleuets se perdre. Alors, il faudra peut-être tester l’efficacité de l’insecticide chez nous », confie-t-il. Ce changement risque également de transformer leur façon de cultiver les bleuets, car il leur faudra, par exemple, couper un peu plus de branches pour aérer les plants afin que le produit adhère mieux aux fruits.
En attendant, les propriétaires se sont adaptés du mieux possible aux inconvénients de la drosophile en choisissant de « vivre avec ». Ils ont par exemple acheté des congélateurs et des réfrigérateurs pour entreposer les bleuets plus rapidement après la cueillette, car le fait de les garder au froid permet de maintenir la fermeté des fruits, ont-ils remarqué.
Des clients prévenus
Les clients sont également prévenus de la qualité des bleuets qu’ils viennent acheter ou cueillir au cours de la saison. « C’est grâce à eux qu’on est ouverts, alors il faut être transparents. On les prévient quand les bleuets deviennent moins fermes, s’ils ne peuvent pas se conserver ou quand il faut les utiliser pour la transformation », indique Juliette Viard.
Selon elle, les gens démontrent en général une ouverture et une grande compréhension face aux défis rencontrés en régie biologique. « Ils sont au courant que c’est parfois plus compliqué, et ils s’adaptent eux aussi », remarque-t-elle.