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Nous avons l’état de santé de nos champs sur l’écran!
Les données de précision ont permis de découvrir un problème important sur un champ de la ferme de Johanne Monpetit et de Jacques Paiement.
« C’est un système dont on ne peut plus se passer, affirme Johanne Monpetit, du haut de sa moissonneuse-batteuse. Nous avons l’état de santé de nos champs sur l’écran. Quand je récolte et qu’un élément attire mon attention, je l’inscris sur le moniteur de la batteuse. De cette façon, une fois les récoltes terminées, nous analysons les rendements, mais aussi les symboles inscrits pour chaque champ. Par exemple, si j’ai enregistré plusieurs symboles désignant des plants de maïs en forme de col d’oie, nous révisons notre rotation de cultures pour ce champ, ou choisissons des hybrides plus résistants à la chrysomèle la saison suivante. » Mme Montpetit ajoute que les rendements affichés sur la carte sont évidemment très révélateurs. « La carte de rendement indiquait de faibles performances à certains endroits. À première vue, nous pensions à des drains défectueux, mais après vérification, la compaction semble plutôt la cause. Il sera important d’effectuer les correctifs nécessaires, car la carte de rendement indique également que les zones non compactées de ce champ affichent de bons rendements, signifiant que ce champ possède un excellent potentiel. » Toujours concernant la compaction, les cartes de rendement produites à cette ferme de Saint-Louis-de-Gonzague, au sud de Montréal, affichent là où les voitures à grains ont circulé. « Les roues ont compacté le sol et diminué les rendements. Avant, les pertes associées à ce phénomène étaient difficiles à évaluer, maintenant elles sont évidentes, assez pour nous décider de laisser les voitures à grains aux extrémités du champ; seule la moissonneuse-batteuse foule le sol », soutient son mari, Jacques Paiement.
Ce dernier est aux commandes des tracteurs attelés aux voitures à grains. Pour lui, le capteur de rendement géoréférencé facilite également la gestion des stocks. « Ce système nous indique combien de tonnes nous avons produites dans les champs, et ce, très précisément. Je connais ainsi la quantité de grains que j’ajoute dans les silos, sans avoir à regarder à l’intérieur. Et quand nous envoyons du grain directement par camion, nous pouvons dire, dans cette remorque, nous livrons exactement 30 tonnes. »