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Une ancienne pomicultrice à la présidence d’un organisme qui orchestre des rendez-vous gourmands à Compton, en Estrie, a rédigé un guide ludique mettant en lumière la place des producteurs dans les marchés publics. « Il faut que les producteurs soient respectés dans ce qu’ils font et ce qu’ils sont », affirme Diane Goyette, dont l’organisme, Les Comptonales, s’assure de créer un site pour son marché de soir qui est confortable pour les producteurs et les visiteurs.
Le guide intitulé Les 10 règles d’or pour gérer un marché public sans perdre le sommeil est destiné à la fois aux gestionnaires de marchés publics et aux visiteurs. La présidente des Comptonales souhaitait partager ses conseils afin d’encourager la création de nouveaux marchés publics et mettre de l’avant l’importance des producteurs y prenant part. « Quand on gère un marché public, il faut être conscient que la matière première, ce sont les producteurs du marché », soutient Mme Goyette.
C’est ainsi que la première règle du guide est d’aimer les producteurs. Celle-ci trouve ensuite écho dans la sixième, puis dans la neuvième : « Aimer beaucoup, beaucoup, beaucoup les producteurs. L’a-t-on mentionné, déjà? »
Une habitude à se réapproprier
Diane Goyette se rappelle l’abondance de marchés publics dans sa jeunesse, qui étaient en grande partie gérés par les municipalités. Elle prône leur retour en grand nombre, et ce, en tant que service public.
Elle fait valoir que les marchés publics contribuent à la sécurité alimentaire des régions où ils se trouvent, dans les déserts alimentaires notamment, et à l’autonomie alimentaire. « Un producteur qui vend au marché public, il a cultivé la terre sur laquelle on vit. Si on ne l’encourage pas et qu’on s’inquiète pour la planète, on n’est pas logique. Il faudrait redonner ce service à la population », mentionne-t-elle.
L’ancienne pomicultrice explique que la partie n’est cependant pas gagnée d’avance. « On demande aux Québécois de fréquenter les marchés publics, alors que ça fait deux générations qu’ils ne le font pas », dit-elle. Diane Goyette croit que pour les intégrer davantage aux habitudes des consommateurs, il faut promouvoir les prix abordables des produits des marchés – qui s’approchent de ceux des supermarchés, avance-t-elle –, leur diversité et leur provenance locale.