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À la Table champêtre des Cocagnes, située à Frelighsburg en Estrie, le fonctionnement diffère d’une table champêtre traditionnelle à plusieurs égards. Les Cocagnes est un organisme à but non lucratif qui loue des parcelles de terre à différents producteurs – deux pour l’instant, Les Siffleux et Le Rizen – et qui organise des tables champêtres depuis l’été dernier. Derrière les fourneaux se succèdent plusieurs chefs invités qui viennent à la rencontre des produits, explique la fondatrice et directrice générale des Cocagnes, Stéphanie Hinton. « Après les événements, les chefs vont peut-être continuer de commander de nos producteurs. C’est cette synergie et cet échange que l’on vise », précise-t-elle.
Le modèle de l’organisme a aussi été conçu afin d’alléger les tâches des producteurs désirant proposer une table champêtre. Les chapeaux desquels doivent se vêtir les agriculteurs afin de mener à bien un tel projet sont effectivement nombreux. « Je trouve qu’on en demande beaucoup aux agriculteurs », soutient Mme Hinton en évoquant, entre autres, les tâches de marketing et d’administration qui accompagnent la gestion d’une table champêtre.
La directrice générale de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec (AATGQ), Odette Chaput, partage ce constat. « C’est exigeant d’avoir une table champêtre. Les producteurs agricoles doivent à la fois s’occuper de cuisiner, d’accueillir et de servir les gens. C’est toute une deuxième vie autour du fait d’être un producteur agricole », fait remarquer la directrice en parlant du modèle traditionnel de la table champêtre.
L’AATGQ a donc revu ses exigences l’an dernier en acceptant d’accorder le titre de « table champêtre » aux Cocagnes, même si ce ne sont pas les producteurs qui cuisinent les repas dans leur modèle d’affaires. « L’idée n’est pas de s’encarcaner dans un modèle unique, mais d’atteindre le même objectif, qui est tout d’abord la valorisation des produits de la ferme », fait valoir Mme Chaput.