Actualités 8 octobre 2014

Une bonne bordée…de souffleuses!

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Les experts prédisent des hivers de plus en plus doux, une gracieuseté des changements climatiques. Sauf que les manufacturiers d’équipement de déneigement ne semblent pas s’attarder à ce genre de prévisions, comme en font foi les nombreux produits qu’ils ne cessent de développer!

En effet, des souffleuses inversées, à usages multiples, à double propulseur ou de type industriel sont maintenant adaptées aux tracteurs de ferme. Difficile de voir clair devant cette avalanche de modèles! Voici une tournée des principaux équipements offerts.

Souffleuse de Fabrication S. Houle inc.

Démonstration de la souffleuse inversée de Fabrication S. Houle inc, commentée par le déneigeur Paul Vanderzon.

Le classique

Différents intervenants reconnaissent que le produit le plus souvent vendu et conseillé aux producteurs agricoles consiste en une souffleuse commerciale, de type classique, c’est-à-dire qui s’emploie en reculant. Deux options sont populaires. Tout d’abord, une deuxième vis sans fin : elle permet de déblayer les remparts causés par le vent; un phénomène fréquent à la campagne. De fait, la deuxième vis gruge la section supérieure du rempart. Sans elle, la progression de la souffleuse pourrait se buter à un banc de neige compactée ou glacée. Une autre option qui plaît particulièrement aux producteurs devant dégager un chemin est une sortie directe. « Les agriculteurs n’ont pas tous des besoins semblables, mais plusieurs vont rechercher un tambour rotatif, souligne Marc Normand, copropriétaire et vice-président de l’entreprise du même nom. Il s’agit d’un dispositif permettant de déplacer l’ouverture du tambour hors de l’entrée de la chute. Concrètement, la neige n’est plus expulsée par la chute, mais directement par l’un des côtés de la souffleuse. En supprimant un élément de friction, la souffleuse exige moins d’effort du moteur, diminuant ainsi la consommation de carburant. Et la neige est projetée sur une distance supérieure. »       

 L’écono

En consultant les dépliants publicitaires, l’acheteur remarque souvent trois catégories de produits : les souffleuses industrielles, commerciales et celles dites « économiques ». Les modèles industriels, conçus pour travailler 24 heures sur 24 durant plusieurs jours sont généralement trop dispendieux pour un usage agricole. Un producteur peut toutefois hésiter entre acheter un modèle commercial ou économique. « Comparativement à notre gamme commerciale, la souffleuse économique présente une construction plus légère, associée à un acier moins épais et un nombre restreint de pièces de renfort, explique Réjean Pronovost, président de Les Machineries Pronovost inc. Elles comptent également beaucoup moins d’options. Mais il ne s’agit pas d’un mauvais produit. Un producteur qui déneige uniquement sa cour, qui emploie sa souffleuse “poliment”, sans la pousser aux limites, n’aura pas de problème avec un équipement économique. » Néanmoins, de nombreux agriculteurs préfèrent débourser davantage pour mettre la main sur un modèle plus costaud et plus performant. Il s’agit alors de la série commerciale (voir l’encadré Différencier un modèle commercial d’un modèle économique).

Souffleuse inversée

Michael Beauregard explique l’utilité d’une lame située derrière une souffleuse inversée et l’importance d’une grille de protection.

 L’inversée

Il s’agit de modèles où la vis sans fin et l’éventail font face à l’arrière du tracteur. En d’autres mots, l’opérateur souffle la neige en avançant et non en reculant. « Ce genre d’équipement offre beaucoup de rapidité d’exécution, souligne Marc Normand. L’opérateur recule à grande vitesse, abaisse la souffleuse et avance ensuite en expulsant la neige. Il s’agit aussi d’un système polyvalent, car dans un endroit restreint où la neige ne peut être soufflée, l’opérateur s’en sert comme d’un godet situé à l’arrière du tracteur. Il avance en emmagasinant la neige, et une fois en milieu découvert, il actionne l’éventail. » Ce concept se limite toutefois aux importants volumes de neige. En effet, le tracteur précède la souffleuse, signifiant que si une accumulation trop élevée empêche le tracteur d’avancer, il ne pourra la souffler, à moins d’avoir des trucs… « J’ai travaillé avec des souffleuses conventionnelles, mais depuis plusieurs années, je ne jure que par les modèles inversés, s’exclame Sylvain Beauregard, dont l’entreprise déneige 1500 résidences en Montérégie. Si jamais il tombe une bonne bordée et que le rempart est haut, tu lèves ta souffleuse et tu recules dans le rempart en l’étendant. Ensuite tu avances en soufflant. Il y a peut-être la tempête du siècle, dans les années 70, qui aurait été impossible, ou du moins, très difficile à dégager avec une souffleuse inversée, mais pour le reste, je n’ai jamais eu de problème, au contraire. » Son fils Michael s’inscrit également comme un apôtre de l’inversée. « J’estime que pour 95 % des résidences que nous déneigeons, il nous est impossible de souffler la neige derrière la maison. Le modèle inversé se révèle alors merveilleux puisque la neige est amenée à l’avant qui, là, peut être soufflée. Pour avoir fait des comparaisons avec un tracteur muni d’une souffleuse conventionnelle, le déneigement est environ 25 % plus rapide avec un modèle inversé. De plus, l’opérateur ne reçoit pas de poussière de neige dans ses vitres, un élément fort apprécié. » Les souffleuses inversées affichent généralement un prix légèrement supérieur.

Les possibilités d’une souffleuse inversée

Une souffleuse inversée permet à l’opérateur de déneiger en avançant.

Chez La Compagnie Normand ltée, le prix de détail suggéré d’un modèle inversé est environ 1000 à 1500 $ de plus que le prix détail suggéré d’un modèle commercial conventionnel, de même dimension.