Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
« Le modèle économique résistera à une utilisation de base, mais disons qu’il n’y a pas d’éléments supplémentaires associés à la robustesse, atteste M. Pronovost. Le prix est également en conséquence. Par exemple, une souffleuse Pronovost (notre gamme de souffleuses commerciales) faisant 137 cm de largeur est offerte à un prix de détail suggéré de 3800 $. Le même modèle de 137 cm dans notre série Puma (gamme économique) affiche un prix de détail suggéré de 2389 $, tandis qu’un modèle Lynx de 132 cm (gamme super économique) se vend pour environ 1856 $ ». Les agriculteurs ont souvent de grandes surfaces comprenant des obstacles (ancienne base de ciment, etc.) pour lesquelles une souffleuse commerciale offrira la robustesse souhaitée.
Mais de l’avis des nombreux intervenants contactés, l’autre critère, probablement le plus important, concerne la puissance du tracteur. À vrai dire, les agriculteurs possèdent des tracteurs de plus en plus puissants. Or, une souffleuse, surtout de gamme économique, risque d’avoir une durée de vie diminuée si elle est employée avec un tracteur à la cylindrée trop élevée.
Maintenant, examinons certains éléments mécaniques qui différencient un modèle commercial d’un modèle économique.
• « L’épaisseur de l’acier utilisé représente souvent l’aspect le plus notable. Une souffleuse commerciale possède des renforts, souvent absents sur les modèles économiques (photo A). Chez Normand, le modèle commercial inclut une troisième plaque, renforçant une zone stratégique, adjacente à la vis sans fin (photo B). Les concepteurs indiquent que l’axe de la vis sans fin et son mécanisme seraient ainsi moins touchés, advenant un impact sur le côté de la souffleuse.
• Une pièce de polyéthylène située sur tout le périmètre de la chute empêche le contact métal sur métal (photo C). Ce système minimise la friction et diminuerait l’impact de la glace. Sur les modèles bas de gamme, seuls quelques morceaux sont positionnés ici et là.
• Sur les modèles de grade commercial, un support spécial maintient les boyaux hydrauliques dans un endroit plus sûr lors de l’utilisation. Il s’avère également pratique au moment de remiser l’appareil.
• Des couteaux boulonnés et réversibles équipent les modèles commerciaux. À l’inverse, les couteaux des modèles économiques sont souvent soudés et donc non interchangeables.
• Il est préconisé d’atteler la souffleuse le plus près possible du tracteur afin de diminuer le poids sur le système trois points. Or, les modèles économiques, contrairement à leurs confrères commerciaux, ne possèdent pas d’ajustement permettant de rapprocher la souffleuse le plus près du tracteur.
• Sur les modèles économiques, la chute à neige, plus limitée, se dirige manuellement (moteur de rotation en option), les dents des engrenages sont faites d’un métal plus léger et la chute ne comporte parfois pas de déflecteur.
• Il n’y a pas de protège-chaîne à l’intérieur du châssis, laissant celle-ci à l’assaut du sel et des obstacles. Chez les modèles commerciaux, cette section est protégée. Aussi, l’ajustement du tendeur, souvent à simple pignon, s’effectue moins aisément sur les modèles économiques.
• Les palmes sont des pièces d’usure : plus le métal qui les compose est épais ou résistant, plus elles dureront longtemps. « La neige cache parfois de mauvaises surprises, prévient Marc Normand. Une souffleuse comportant des palmes solides engloutissant un morceau de bois ou une roche présente moins de chance de tordre qu’un modèle aux palmes plus faibles. » Outre la résistance moindre des palmes de certaines souffleuses économiques, la conception générale de l’éventail (forme des palmes, disposition, etc.) est parfois plus rudimentaire et donc moins performante pour un modèle économique versus commercial.