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Alors que des producteurs agricoles de plusieurs régions du Québec conjuguent avec des excès d’eau et d’humidité en juillet, une partie de l’Abitibi est aux prises avec une sécheresse qui sévit depuis le début mai.
« Au Témiscamingue, il y a moins d’impacts, mais en Abitibi-Ouest, dans le coin de La Sarre, on a eu des rendements de 20 % pour les plantes fourragères à la première coupe; c’est catastrophique. La deuxième coupe ne s’enligne pas mieux; pas une goutte de pluie depuis le 1er mai », a dépeint le président de la fédération régionale de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Pascal Rheault, le 19 juillet.
Ailleurs en Abitibi, dans le coin de Rouyn-Noranda, quelques averses survenues ces dernières semaines lui donnent espoir que la deuxième coupe sera meilleure que la première, mais il anticipe tout de même un manque de foin dans la région.
Sa fédération ainsi que la Confédération de l’UPA ont sollicité La Financière agricole du Québec pour que les producteurs obtiennent une avance sur l’assurance récolte. La mesure vise à aider ceux qui manquent de liquidités à acheter du foin d’autres régions.
« Ceux qui nous apportent du foin, si seulement ils pouvaient nous apporter un voyage de pluie en même temps. Ailleurs au Québec et ici, c’est comme deux pays différents », constate le président.
Humide ailleurs
Dans Lanaudière, en Montérégie et dans le Centre-du-Québec, où la pluie a été abondante en juillet, l’agronome Brigitte Lapierre relevait, la semaine dernière, de bons rendements pour la deuxième coupe de luzerne ensilage, mais des difficultés à la récolter.
« Tu ne peux pas aller dans le champ quand c’est trop humide, ça brise la structure du sol », précise celle qui est aussi directrice des ventes pour l’ouest du Québec chez DLF, un producteur et distributeur de semences fourragères. « Plus on attend pour faucher quand c’est prêt, plus la qualité diminue. » La situation sera à suivre, selon elle.