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Montréal, Toronto, New York, Washington, Vancouver, Calgary, Edmonton, Los Angeles… voilà une liste qui ressemble à celle d’une tournée de Madonna. C’est plutôt celle des différentes villes où opère la jeune entreprise québécoise d’agriculture urbaine MicroHabitat, qui est en train d’étendre ses tentacules un peu partout en Amérique du Nord.
Fondée en 2016 par Orlane Panet et Alexandre Ferrari-Roy, deux gradués de l’Université McGill (la première en affaires, le second en agronomie et environnement), MicroHabitat a d’abord pris naissance dans l’esprit d’Alexandre. « J’ai grandi à Montréal et quand j’étais enfant, je me sentais étouffé par les murs qui poussaient autour de moi. J’avais l’impression qu’il y manquait quelque chose, quelque chose qui pourrait changer la réalité des gens et les rendre plus heureux. Plus tard, pendant mes études, j’ai vu le potentiel de développement de l’agriculture urbaine », dit Alexandre Ferrari-Roy, fondateur et coprésident-directeur général, qui avait à peine 23 ans quand est né le projet.
Le modèle d’affaires a d’abord été développé à Montréal et vise à offrir un service de développement et d’exploitation de potagers pour différentes organisations telles que des institutions, des résidences et des tours à bureau. MicroHabitat installe des cultures en pots sur une variété de surfaces, des toits, des cours asphaltées et des allées. À cette offre de base, les clients peuvent ajouter des ateliers d’agriculture urbaine, des kiosques d’information dans les endroits de passage et différents outils de communication. « Cela permet à nos clients de rayonner, mais ça nous permet aussi de remplir l’une de nos missions : apprendre l’agriculture aux gens », ajoute le fondateur. Les denrées produites sont distribuées gratuitement aux employés ou aux résidents ou encore aux organismes de soutien social, par le biais de son programme Potagers Solidaires. Sur les 20 tonnes d’aliments produits par année, 50 % sont ainsi remis à des banques alimentaires. « Notre argument de vente c’est : si vous songez à faire un toit vert, pourquoi ne pas en profiter pour nourrir les gens avec? », explique Alexandre Ferrari-Roy.
L’entreprise n’est arrivée sur le marché américain que l’an dernier, à New York. La différence avec le monde des affaires québécois? « Ils sont vraiment plus axés sur l’argent, dit-il, savoir comment ce sera rentable pour eux », dit M. Ferrari-Roy.
L’année 2023 a été très importante pour le développement grâce à l’ajout de sites à Washington, Calgary, Edmonton et Los Angeles. MicroHabitat compte désormais 55 employés et 200 sites de production. Chaque employé est affecté à plusieurs sites. Le secret d’une telle croissance? « On a standardisé et beaucoup documenté nos méthodes de production, de façon à reproduire notre modèle montréalais, explique Alexandre Ferrari-Roy. Une autre force, je crois, est de savoir s’entourer de spécialistes sur chaque marché, notamment en ce qui a trait à la règlementation de la production agricole en ville, car c’est complexe. », mentionne le coprésident-directeur général.
Les prochaines étapes? San Francisco, Seattle, Chicago, Boston, Denver et Winnipeg. Mais l’Europe est aussi dans les plans : « On veut être les leaders mondiaux de l’agriculture urbaine », dit Alexandre.
Alexandre Ferrari-Roy est l’un des 10 finalistes du concours 2023 Tournez-vous vers l’excellence! de la Financière agricole du Québec. Ces agriculteurs de la relève ont été sélectionnés en fonction de l’excellence de leur profil d’entrepreneur et de leurs réalisations. Le gagnant ou la gagnante sera connu le 22 novembre prochain.
Des clients de renom
Au Québec, MicroHabitat compte parmi ses clients canadiens Ivanhoé Cambridge, Cadillac Fairview, l’Édifice Sun Life, KPMG, le Centre Eaton, Fondaction et Power Corporation.