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Si les truites arc-en-ciel de la Ferme piscicole des Bobines, en Estrie, ont d’abord trouvé refuge dans des bassins de terre lors de la création de l’entreprise, en 1989, les poissons baignent désormais dans des bassins de béton intérieurs, qui seront bientôt dotés d’un système de recirculation de l’eau.
Le fondateur de la pisciculture d’East Hereford, Normand Roy, n’a pas hésité à intégrer de nouvelles technologies à ses installations au fil des années. « J’ai une vision à long terme depuis le début. J’ai toujours voulu aller en avant et augmenter notre production », soutient celui qui a désormais passé le flambeau de l’entreprise à son fils Clément.
En 2004, Normand Roy avait fait construire un nouveau bâtiment pour s’adapter à l’objectif gouvernemental de réduction de 40 % des rejets de phosphore dans les effluents. Puisqu’il était président de l’Association des aquaculteurs du Québec à cette époque, Normand Roy a pris part aux négociations qui ont mené à cet objectif. « Je disais que les pisciculteurs ne pourraient pas absorber tous les coûts de transformation [des installations], qui sont considérables », se souvient-il. Le pisciculteur affirme avoir senti l’ouverture et le soutien du ministère de l’Agriculture dans cette transition – et dans celles qui ont suivi – en recevant notamment du soutien financier pour la construction de son nouveau bâtiment et pour l’installation d’un système de filtration d’eau.
Usine de traitement de l’eau
Afin d’augmenter leur production, qui s’élève présentement à 210 tonnes par année, soit l’un des plus gros volumes au Québec, le père et le fils ont amorcé en 2019 la construction d’une usine de traitement de l’eau permettant de diminuer les rejets de phosphore. Ces installations, qui intègrent notamment un système de recirculation de l’eau, pourraient permettre à la pisciculture de doubler son volume de production.
Avant d’obtenir un nouveau certificat d’autorisation permettant cette augmentation, les pisciculteurs ont dû démontrer que le système permettrait de diminuer les rejets de phosphore. Depuis que l’entreprise a obtenu l’approbation, Clément Roy s’affaire à adapter les douze bassins du bâtiment d’élevage afin d’y intégrer le système de recirculation.