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Dans un sondage maison auquel ont participé 39 membres de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), 36 % des répondants ont dit ne pas adhérer au programme d’assurance récolte (ASREC) en 2023.
« La faible mobilisation des producteurs pour la protection multirisque est expliquée unanimement par le seuil de déclenchement trop élevé pour les indemnités et le coût de la prime. On note également que plusieurs producteurs ont migré de la couverture multirisque vers une assurance grêle, en raison de leur insatisfaction quant aux indemnités allouées en cas de dommages », explique-t-on dans le document. Les superficies des entreprises composant l’échantillon représentent plus de 20 % des superficies totales cultivées au Québec pour 17 cultures différentes.
Du côté de La Financière agricole du Québec, en 2023, on comptabilise 313 clients assurés en culture maraîchère avec l’ASREC, soit un nombre plutôt stable depuis cinq ans. L’organisation précise en revanche que les valeurs assurées, qui s’élèvent cette année à 183 M$, sont en hausse de 43 % par rapport à 2022 où elles avaient plutôt été de 128 M$. Le taux de couverture moyen sur cinq ans s’élève à 68 %.
Refonte dans les prochaines années
La présidente de l’APMQ, Catherine Lefebvre, fait partie de ceux qui préfèrent ne pas recourir à l’assurance récolte et s’en tenir aux programmes AGRI. Comme plusieurs de ses confrères, elle calcule qu’il ne vaut pas la peine de payer une prime pour un programme qui n’est pas adapté à sa réalité, à ses plans de semis et à ses cultures.
Elle donne l’exemple de ses rendements élevés par plant dans la courge qui la désavantagent, dit-elle, par rapport aux producteurs à plus faible rendement. Pour atteindre le seuil d’abandon requis pour que le programme s’enclenche, ses pertes pour chaque plant doivent être beaucoup plus importantes.
La Financière agricole du Québec affirme que l’ASREC, de façon générale, fait l’objet d’une révision depuis 2019, à la suite des recommandations d’un groupe de travail formé entre autres de représentants de l’Union des producteurs agricoles, des Producteurs de grains du Québec et de l’APMQ. Au cours des prochaines années, une refonte du programme est aussi prévue dans le cadre des travaux de transformation numérique de la Financière pour lesquels les producteurs seront consultés.
L’APMQ, qui demande depuis longtemps à ce que les programmes d’assurances la concernant soient revus, surtout dans un contexte de changements climatiques et de gels tardifs de plus en plus fréquents, en est à documenter ses constats afin de mieux déterminer quelles améliorations pourraient être apportées.
Mêmes superficies que l’an dernier
Toujours selon le sondage de l’APMQ, le total des superficies semées et transplantées est demeuré stable en 2023 par rapport à 2022. Des augmentations de superficies sont observées dans les cultures de choux-fleurs, de brocolis, d’oignons, de laitues et de panais, alors que les superficies sont à la baisse pour les cultures de betteraves, de choux, de haricots, de courges, de céleris, de maïs sucré et de rutabagas.