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Le nouveau président des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ), Sylvain Lafortune, amorce son mandat avec l’espoir d’améliorer les relations entre l’organisation qu’il représente et les membres de la filière avicole. « Je dirais qu’on travaille en continuité avec ce qui a été fait avant. Mais j’apporte une autre approche, et j’ai un conseil d’administration à ma couleur », indique-t-il dans une entrevue accordée à La Terre le 20 juin. Jusqu’ici, plusieurs rencontres ont eu lieu avec les transformateurs pour travailler sur l’enjeu des locations de quota afin de trouver un terrain d’entente sans devoir recourir à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ). L’objectif de cette démarche est notamment de réajuster le règlement de production de poulet aux récentes décisions de la RMAAQ et de tenter de freiner du mieux possible la concentration de détention de quota. « On est ouverts à collaborer avec eux [les acheteurs]. Les résultats ne sont pas encore complètement là, mais ce n’est pas une catastrophe non plus. Je reste positif. On va laisser la chance au coureur », indique-t-il.
Il rappelle, par ailleurs, sa grande déception envers la récente décision de la RMAAQ de mettre fin aux limites de détention de quota et les conséquences possibles de cette décision sur l’industrie. Une décision que les EVQ contestent d’ailleurs devant la Cour supérieure du Québec. « Mais pour le moment, c’est là [cette décision], et il faut faire avec », se résigne-t-il. À plus long terme, M. Lafortune souhaite que la prochaine convention de mise en marché du poulet, dans trois ans, soit « un peu plus aux couleurs des EVQ ». « En fait, il faut que ce soit aux couleurs de toute la filière, mais autant la nôtre que celle des transformateurs », spécifie-t-il.
Gestion de maladies et gestion de l’offre
Encore en mode apprentissage, M. Lafortune consacre aussi une partie de son temps aux autres grands enjeux du secteur, dont la défense de dossiers nationaux, comme le projet de loi C-282 sur la protection de la gestion de l’offre, et les maladies avicoles, dont la grippe aviaire, qui continue de préoccuper toute la filière. « On est quand même bien outillés, avec l’ACIA [l’Agence canadienne d’inspection des aliments] et l’EQCMA [Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles], mais on s’aperçoit que ça pousse en arrière de nous puisqu’il faut être tout le temps conscients que des maladies peuvent arriver », souligne-t-il.
Qui est Sylvain Lafortune?
Sylvain Lafortune est éleveur de volailles dans la région de Lanaudière. Il possède avec sa conjointe deux fermes de poulet de chair, l’une à Saint-Ambroise-de-Kildare et l’autre à Sainte-Geneviève-de-Berthier. Sa production avoisine les 800 000 poulets par année. L’éleveur provient d’une famille agricole, mais ce sont ses deux frères qui ont repris la ferme de leur père. De son côté, M. Lafortune a démarré sa propre entreprise avicole avec sa conjointe en 1987. Il était administrateur aux Éleveurs de volailles du Québec depuis un an avant d’être désigné nouveau président de l’organisation par le conseil d’administration, le 12 avril dernier. Son mandat est d’une durée d’un an. « J’ai été délégué pendant quatre ans, mais puisque ça ne faisait qu’un an que j’étais administrateur [avant d’être élu comme président de l’organisation], ça demande un certain apprentissage », a-t-il avoué dans une entrevue accordée à La Terre le 20 juin. Le conseil d’administration de l’organisation compte 5 nouveaux membres sur 11, dont René Gélinas à la vice-présidence et Luce Bélanger à la 2e vice-présidence.