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L’Association des producteurs de maïs sucré de Neuville est en voie de mettre fin à ses activités. Les sept membres restants détiennent tous l’indication géographique protégée (IGP) et ne voient plus la pertinence de garder en vie un organisme dont ils ne peuvent plus utiliser le logo de toute façon.
Selon Isabelle Béland, de la Ferme Béland et Fille, il y avait dédoublement. « Pour ceux qui n’avaient pas la certification et qui étaient dans l’association, ça devenait compliqué à gérer. Si un producteur n’est pas IGP, on ne peut pas s’afficher pour dire que c’est le maïs de Neuville. On a eu une assemblée générale spéciale ce printemps et il reste à radier l’organisme, puis à fermer le compte de banque. »
De 11 à sept producteurs
En juin 2017, lorsque l’IGP Maïs sucré de Neuville a été créée par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants du Québec (CARTV), on célébrait le 20e anniversaire de l’association. À ce moment, la nouvelle appellation regroupait dix producteurs. Un onzième est venu s’ajouter par la suite, mais depuis six ans, quatre d’entre eux ont choisi d’abandonner la certification pour différentes raisons.
« Parmi ceux qui n’ont pas renouvelé, il y en a un qui vend majoritairement à sa ferme. Pour lui, est-ce que ça valait la peine de faire toute la paperasse et de payer pour l’IGP quand il cultive en arrière de son kiosque à Neuville? Un autre produisait à Donnacona et à Neuville, alors il n’avait pas le droit d’utiliser l’IGP. Un autre ne voulait pas se rendre conforme, donc il a décidé d’arrêter », rapporte Mme Béland.
À la base, l’appellation contrôlée encadrée par le CARTV et assortie d’un cahier des charges a été déployée afin de prévenir l’usurpation du produit. Un peu partout au Québec, de nombreux kiosques affichaient en effet frauduleusement « maïs de Neuville ». « La certification a vraiment eu un gros impact, atteste la productrice. Il y en a encore qui s’essaient, mais ils sont avertis et s’exposent à des amendes. »
Un site touristique renouvelé
Le 1er juin, la Ferme Langlois, l’un des sept producteurs qui adhèrent toujours à l’IGP, a dévoilé la nouvelle mouture de son parcours d’interprétation et de son site touristique, qui porte désormais le nom d’Économusée du maraîcher : maïs sucré de Neuville. Les particularités du produit y sont expliquées, tout comme l’héritage de la famille qui exploite la terre depuis 356 ans. « Notre produit, c’est le maïs sucré de Neuville et ça fait des générations qu’on le cultive! lance le copropriétaire de la ferme, Médé Langlois. La Société du réseau des Économusées nous a ouvert une belle porte. C’est une force d’être solidaires et il faut se rappeler que c’est l’agriculture qui a monté l’histoire du Québec. Il est important d’avoir une plus-value pour le client. On l’a avec l’IGP et l’économusée. »