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Jessie Rioux s’est jointe à la ferme de son conjoint, Jean-Yves April, alors qu’elle avait 23 ans. Avec deux garçons de 9 et 12 ans qui démontrent maintenant de l’intérêt pour la ferme, elle commence déjà à réfléchir à une façon de leur faire de la place sans qu’elle soit obligée de quitter l’entreprise. « Si les gars rentrent dans l’étable, ce n’est pas mon conjoint qui va sortir, c’est moi, et c’est normal; c’est sa ferme familiale. Mais j’aime l’agriculture, et dans 10 ans, quand j’aurai 47 ans, je ne me vois pas retourner travailler à l’extérieur. Alors, on commence à en parler », raconte la copropriétaire de la ferme laitière de 90 kilos de quotas située à Saint-Clément, dans le Bas-Saint-Laurent.
Le couple réfléchit ainsi à développer d’autres facettes de l’entreprise afin de pouvoir éventuellement occuper tous les membres de la famille. « On a plus de superficies boisées que de terre. On commence à regarder des projets comme d’aménager une érablière ou une plantation de sapins de Noël. Exploiter ce qu’on a, ça me tente. Ce serait un nouveau défi. Mon chum et moi, on carbure à se faire des projets, à se projeter », explique Mme Rioux. Cette dernière souligne que la finalité sera d’offrir l’entreprise à la relève. « On veut être près d’eux pour qu’ils aient le sentiment qu’on est là pour les aider, mais pas trop là pour les empêcher de prendre leur place », résume-t-elle.