Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Stéphane Guay, qui est le coorganisateur du concours de la Grande Sève, s’est fait une spécialité, au fil des années, dans la dégustation des sirops et il a surpris La Terre en déclarant : « Il n’y a pas de terroir dans l’érable. »
Rappelons que plusieurs intervenants, dont la Commanderie de l’érable, qui est derrière le concours de la Grande Sève, ont émis le souhait de mieux valoriser le terroir québécois de l’érable en offrant au consommateur des sirops d’érable dont les flaveurs sont identifiées à un terroir, c’est-à-dire issus d’une même région ou d’une sous-région. Il y aurait donc eu le sirop de la Beauce ou de Charlevoix, un peu comme on retrouve en France des vins identifiés à la région de Champagne ou à la vallée du Rhône.
Or, Stéphane Guay a mené des tests à l’aveugle, l’été dernier, en prenant les sirops de groupes de producteurs de quatre régions différentes dont les méthodes de cuisson avaient été normalisées.
Et lors du présent concours de la Grande sève, les 16 membres du jury n’ont pas été en mesure d’attribuer un goût à une région. « Les meilleurs sirops de chaque région se ressemblaient entre eux. On se disait que, franchement, il n’y avait rien de marqué entre le goût des sirops d’une région ou d’une autre. Des différences de goût, on en voit dans une même région et même chez un producteur, le goût de son sirop change selon l’évolution de la saison. Mais la notion de terroir, l’impact du sol et des minéraux d’une région sur le goût, on ne le voit pas, surtout pour monsieur et madame Tout-le-Monde. Je ne pense pas qu’on va travailler encore très fort sur le terroir », affirme M. Guay.