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Tout le monde vit des moments difficiles dans la vie : la mort d’un être aimé, une maladie, un conflit entre amis… personne n’y échappe. Pour traverser ces épreuves, il importe d’être bien entouré. Malheureusement, il arrive que l’isolement dans lequel nous vivons nous prive d’une oreille attentive. C’est le cas pour plusieurs agriculteurs qui résident loin des grands centres où les services de soutien psychologique sont offerts. Un agriculteur au cœur lourd peut toujours confier ses problèmes à sa meilleure vache, mais il y a peu de chances que celle-ci lui prodigue de bons conseils! C’est pourquoi il existe des travailleurs de rang pour l’aider à retrouver le sourire.
Un service essentiel
Un travailleur de rang est un intervenant social qui possède une formation dans un domaine lié à la psychologie. En plus d’être doué pour la relation d’aide, il doit posséder une excellente connaissance du milieu agricole. En résumé, un travailleur de rang fait le même travail qu’un travailleur de rue, mais en campagne plutôt qu’en ville.
Au Québec, c’est grâce à l’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA) que la profession de travailleur de rang s’est développée. Celui-ci offre du soutien psychologique gratuit aux agriculteurs depuis le début des années 2000. Ce service a d’abord été offert en Montérégie pour ensuite se répandre dans neuf régions de notre Belle Province. Une dizaine de travailleurs et travailleuses de rang arpentent actuellement ces régions. Écoute agricole est un autre organisme qui aide les producteurs, les familles, les employés et les intervenants du milieu agricole à prendre soin de leur santé mentale depuis 2015.
Un travail d’équipe
Une grande partie des demandes d’aide auprès des travailleurs de rang proviennent de l’entourage de l’agriculteur en détresse. Un vétérinaire qui travaille pour la même ferme depuis longtemps et qui constate qu’un producteur laitier ne va pas bien peut contacter un organisme comme ACFA pour demander qu’on rende visite au producteur en difficulté. Les agriculteurs peuvent bien entendu contacter eux-mêmes les organismes d’aide dès qu’ils en ressentent le besoin. Espérons que ce type de service prendra de l’expansion au cours des prochaines années pour le bien de tous les acteurs du milieu agricole.