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Les rafales de vent qui ont balayé la Montérégie samedi dernier n’ont pas causé de dommages aux pommiers, fort heureusement.
Des vergers de Rougemont ont toutefois subi des chutes de pommes qui privent les propriétaires de revenus non négligeables, car ces fruits prennent automatiquement le chemin de la transformation où elles servent à fabriquer du jus standard. Pour l’heure, Rougemont semble le seul secteur pomicole vraiment touché par ces rafales. En tout cas, La Financière agricole du Québec n’avait reçu, le 11 septembre, que deux avis de dommages causés par ces vents violents, en provenance de Rougemont.
« L’impact de ces chutes de pommes sur le volume global en Montérégie n’est pas alarmant, mais une perte de 3 % à 5 % dans les vergers frappés peut signifier que la marge bénéficiaire vient d’être engloutie », a expliqué Robert Babeu, président du syndicat des producteurs de pommes de la Vallée montérégienne. Les propriétaires ne recevront en effet qu’environ 25 % du prix qu’ils auraient touché pour les mêmes pommes cueillies dans les arbres et vendues directement à la consommation. »
Par ailleurs, le prix plus élevé que d’habitude obtenu en 2012 pour les pommes destinées à la fabrication de jus n’est pas un baume pour les pomiculteurs affectés, a fait valoir M. Babeu. Car le prix des pommes de première qualité est aussi plus élevé. Cette bonification résulte du fait que les trois grands producteurs de l’Est de l’Amérique du Nord (Ontario, Michigan et New-York) ont perdu 70 % de leur récolte en raison de gels hâtifs au printemps. Cela dit, les producteurs recevront 0,10 $ la livre, du 17 septembre au 6 octobre, pour des livraisons rapides de pommes tardives ramassées par terre alors que l’entente négociée avec le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC) prévoyait un prix de 0,0575 $/lb pour l’automne 2012. Le prix de la pomme ramassée par terre sera de 0,07 $/lb par la suite.
Dans la conjoncture actuelle, le Québec devient le plus gros producteur de pommes au Canada alors qu’il se classe habituellement au 2e ou au 3e rang, derrière la Colombie-Britannique et l’Ontario.