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Des éleveurs indépendants estiment que leurs intérêts sont mal défendus par les Éleveurs de porcs du Québec. Ils souhaitent créer un regroupement pour administrer la vente de 350 000 porcs aux États-Unis en dehors de la formule actuelle de la Convention de mise en marché des porcs. Leur objectif est d’assurer la survie des fermes indépendantes.
Dans une conférence de presse organisée le 18 mai à Saint-Elzéar, dans Chaudière-Appalaches, le producteur porcin Cécilien Berthiaume, qui est l’initiateur du projet, a soutenu que le groupe pourrait écouler 350 000 porcs par année hors Québec en obtenant un prix de 8 % supérieur à celui obtenu dans le cadre de la convention de mise en marché des porcs. « L’exportation de ces porcs de manière indépendante procurerait aux producteurs et à l’État une économie à court terme de plus de 1,4 M$. Cet argent pourrait être réinvesti dans notre secteur pour nous aider à nous repositionner », a-t-il détaillé.
De son côté, le propriétaire de Groupe Dion, Sébastien Dion, qui se spécialise dans la mise en marché de bétail agricole, précise que ce projet, s’il se concrétise, s’inscrirait dans le contexte de décroissance de la production porcine actuelle. « Ce n’est pas un projet à long terme, mais quelque chose qui pourrait être fait de manière temporaire pour maintenir la production dans plusieurs fermes indépendantes. Plutôt que de proposer un programme de retrait volontaire comme les Éleveurs de porcs du Québec, on propose un programme de détournement volontaire. Si la capacité des abattoirs du Québec augmente, les porcs pourraient y être réorientés », a-t-il illustré.
La Régie des marchés agricoles saisie du dossier
Le projet de ce groupe de producteurs indépendants a été déposé devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec le 17 mai.
Dans un premier temps, M. Berthiaume demande à la Régie de suspendre le processus d’homologation du renouvellement de la Convention de mise en marché des porcs du Québec. Dans un deuxième temps, il réclame la tenue d’une séance publique pour entendre son projet. Il se dit d’ailleurs prêt à faire la démonstration que ce modèle d’affaires est viable.
Selon lui, ce projet s’intégrerait facilement dans le système de plan conjoint, « non pas à contre-courant du travail des Éleveurs de porcs du Québec, mais en complémentarité », a-t-il tenu à souligner. Des modifications à la convention de mise en marché sont toutefois nécessaires pour permettre aux éleveurs de faire eux-mêmes la commercialisation d’un volume de porcs, d’où la demande à cet effet déposée devant la Régie.