Actualités 28 août 2014

On s’arrache les travailleurs agricoles étrangers

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Les producteurs agricoles québécois s’arrachent littéralement la main d’œuvre étrangère. Au point où 2012 sera l’année où on retrouvera le plus grand nombre de travailleurs du Mexique, du Guatemala et du Honduras, dans les champs et sur les fermes du Québec.

« Jusqu’à présent, nous avons accueilli 7 400 travailleurs étrangers qui ont comblé 8 600 postes. L’année n’est pas terminée. D’autres travailleurs de ces pays vont venir au Québec, entre autres dans les serres », résume le directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), René Mantha.

Si la tendance se maintient, il s’attend à ce que 7 800 travailleurs de l’étranger auront contribué, pour toute l’année 2012, aux récoltes et à d’autres tâches quotidiennes au sein de l’industrie agricole.

Il fait valoir que les employeurs agricoles sont également plus nombreux à accueillir des étrangers : 650 en 2012, contre 600 en 2011.

« Ce sont des travailleurs très appréciés, tant pour leurs compétences que pour leur capacité de travail. Ils sont importants à nos yeux », précise le directeur général.

René Mantha se dit convaincu que leur nombre augmentera considérablement d’ici à 2015. « Nous visons 10 000 travailleurs de l’étranger pour combler nos besoins. C’est encore la moitié de l’Ontario, où on en dénombre 20 000. Mais la progression sera constante », ajoute René Mantha.

Même les producteurs laitiers

La contribution des travailleurs étrangers ne se limite pas au secteur maraîcher. D’autres secteurs de production ont commencé à faire appel à l’organisation FERME pour recruter cette main d’œuvre, faute de travailleurs locaux.

Des Mexicains, des Guatémaltèques et des Honduriens se retrouvent ainsi sur des fermes laitières, ou encore sur des fermes porcines.

« Le phénomène est récent. Dans l’industrie laitière, par exemple, une soixantaine de producteurs font travailler de 1 à 3 travailleurs étrangers, en moyenne, pour une période pouvant aller jusqu’à huit mois. Ces producteurs sont très satisfaits. Et ils seront encore plus nombreux, l’an prochain, à se tourner vers cette option », soulève le directeur général.