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Le sirop d’érable procure des bienfaits pour la santé cardiométabolique. Une étude clinique en nutrition réalisée par des chercheurs de l’Université Laval démontre que les composés polyphénoliques de l’or blond ont des effets positifs sur l’organisme, contrairement aux sucres raffinés.
L’objectif premier du projet consistait à examiner l’effet de la substitution de 5 % – l’équivalent de deux cuillérées à soupe – de l’énergie totale quotidienne fournie par les sucres ajoutés par une quantité semblable de sirop sur la composition du microbiote intestinal d’individus, pour ensuite étudier son effet sur des facteurs de risque reconnus des maladies cardiométaboliques, telles que les infarctus et les arrêts vasculaires cérébraux.
Une première chez les humains
Cette nouvelle étude, menée à la fois par le Dr André Marette, du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, et la Dre Marie-Claude Vohl, de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, visait à combler une lacune. À ce jour, aucun essai randomisé contrôlé ne s’était penché sur l’incidence de la substitution des sucres raffinés par le sirop d’érable.
« On sait que la consommation de trop de fructose et de sucrose, c’est un fléau, puis on avait fait des études animales pendant plusieurs années. On avait alors vraiment démontré que ça avait un impact positif sur leur santé. Aujourd’hui, nos résultats suggèrent que la consommation de sirop d’érable comme agent sucrant naturel est liée à des changements du microbiote intestinal », note le Dr Marette.
Baisse du gras et de la pression
Pour prendre part à ce projet de recherche intégrant deux phases d’intervention de huit semaines, 42 adultes ont été recrutés. Tous les participants présentaient de légères altérations de leur profil cardiométabolique, avec un indice de masse corporelle moyen de 28 kg/m2. Il ne s’agissait pas d’individus diabétiques, mais avec un peu de surpoids et chez qui on avait observé certains facteurs de risque.
Le remplacement du sucre raffiné s’est principalement traduit par une baisse de la graisse corporelle abdominale – la plus néfaste pour la santé –, de la pression artérielle systolique ainsi que par une amélioration de la réponse glycémique à la suite d’un test d’hyperglycémie. Des bactéries associées à un mauvais profil métabolique ont aussi été réduites.
Et pour la suite des choses? « On a déjà du financement pour étudier les gènes qui ont été changés, les types de bactéries et leur fonction plus en détail dans le microbiote, mais aussi les effets du MSx, un produit qui concentre les molécules bioactives du sirop d’érable pour le développement d’un supplément alimentaire qui pourrait être commercialisé d’ici quelques années », mentionne le chercheur.
L’étude a bénéficié d’un financement des Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, versé dans le cadre du programme Alimentation santé.