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LA PRÉSENTATION – Les semis sont commencés dans plusieurs régions et certains producteurs ont déjà pratiquement… terminé! C’est le cas des frères Deblonde, près de Saint-Hyacinthe, qui sont parmi les plus rapides de leur secteur pour semer, eux qui préparent le terrain avec un tracteur articulé couplé à une herse de 15 mètres de largeur, suivi d’un tracteur de 340 chevaux traînant un planteur de 24 rangs.
Le 9 mai, Joseph Deblonde a mis en terre 130 hectares de maïs en une journée de 12 heures, un record pour lui. « On pourrait faire plus par jour, mais on ne travaille pas à la noirceur », commente le producteur de grains, qui se dit à la préretraite. Lors du passage de La Terre, le 10 mai, il terminait déjà ses 372 ha de maïs pour passer au soya en après-midi.
Les semis de leurs 540 hectares prendront cinq jours, ou moins, anticipe-t-il. « On est peut-être un peu suréquipés », dit-il, le sourire en coin, ajoutant qu’un planteur 16 rangs ferait l’affaire, mais que la structuredes 16 rangs n’est pas assez résistante pour supporter les 5,5 tonnes d’engrais de son système de fertilisation. Le tracteur file à vive allure dans le champ, soit à 12,5 km/h. D’autres producteurs sèment plutôt à 7 km/h. Joseph Deblonde indique que la technologie de son planteur, lequel vaut environ 500 000 $, lui offre une précision de semis même à 12,5 km/h. Il énumère différentes caractéristiques, dont une pesée à chaque unité de semis qui lui permet de mesurer et d’appliquer une pression uniforme d’environ 102 kilos par unité. Semer ses champs rapidement s’avère important pour profiter des courtes plages de semis et offrir à ses plantes un plus grand nombre d’unités thermiques.
L’agriculteur mise aussi sur la technologie de conduite autonome guidée par le système GPS. Le tracteur effectue lui-même les opérations en bout de champ, c’est-à-dire qu’il ralentit, relève le planteur, tourne et remet le planteur au sol avant de reprendre sa vitesse de croisière.
Des prix à la baisse
Les semis s’effectuent cette année avec un doute sur les prix des grains à la récolte, qui empruntent une tendance baissière. « C’est sûr que ça ne regarde pas bien », résume-t-il, sans toutefois s’inquiéter outre mesure, puisque son frère Michel et lui ont sécurisé une portion de leurs ventes en fermant des contrats à l’avance.
De nombreuses options dans les planteurs
Si un planteur semble une machine relativement simple, le gérant de territoire pour le Québec chez Case IH, Daniel Côté, assure que les options sont nombreuses et qu’elles doivent être bien évaluées. « On a maintenant des disques entraînés de façon électrique, au lieu qu’ils soient entraînés comme avant, mécaniquement, par une chaîne reliée aux roues. Le système électrique permet de faire tourner le disque toujours à la bonne vitesse, contrairement au système mécanique, dont la vitesse peut varier si les roues patinent », donne-t-il en exemple. Depuis quelques années, en option offerte par différents fabricants, les semences peuvent être apportées dans le sillon par un système ressemblant à un convoyeur. Cela évite, contrairement au traditionnel tube d’écoulement, de faire rebondir les semences au sol. Des systèmes hydrauliques augmentent la pression sur l’extrémité des planteurs de grand format pour maintenir une profondeur de semis égale sur toute la largeur des unités, notamment en terrain inégal.
Reportage : Martin Ménard / Montage : Jérôme Vaillancourt