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La vingtaine de producteurs de grandes cultures du Québec aux prises avec l’ériochloé velue, une mauvaise herbe à déclaration obligatoire, réclame l’aide de Québec et d’Ottawa. Pour l’instant, ses appels demeurent sans réponse.
À l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), Mélanie Gauthier, spécialiste intérimaire des espèces exotiques envahissantes, précise que son organisation se charge de faire appliquer la réglementation, pas de fournir des programmes d’indemnités pour les agriculteurs.
La porte-parole d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), Dominique Richer, confirme pour sa part que le Ministère a été sensibilisé par la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ) aux difficultés vécues par les producteurs chez qui l’indésirable plante a élu domicile. Mme Richer rappelle cependant « qu’il faut qu’il y ait une demande qui soit présentée dans le cadre d’un de nos programmes » pour qu’Ottawa accorde un soutien spécifique.
« Actuellement, nos demandes tombent toujours entre deux programmes », dénonce le deuxième vice-président de la FPCCQ, Sylvain Pion.
Les agriculteurs touchés pourraient toutefois se tourner vers le programme Agri-relance. Ce cadre d’aide permet aux gouvernements fédéral et provinciaux « de travailler de concert et au cas par cas pour évaluer l’ampleur de catastrophes (conditions météorologiques extrêmes, maladies, parasites, etc.) frappant les agriculteurs canadiens et apporter à ces derniers une aide ciblée par des mesures qui correspondent précisément à la situation, dès lors qu’il convient d’accorder une aide supplémentaire autre que celle prévue par les programmes en vigueur (Agri-stabilité, Agri-investissement, Agri-protection, ACIA, etc.) », précise AAC. La demande d’aide doit provenir du gouvernement de la province touchée.
Au ministère de l’Agriculture du Québec (MAPAQ), la porte-parole, Caroline Fraser, affirme « qu’au niveau financier, le MAPAQ n’envisage pas d’intervenir. (…) les cultures continuent d’être assurées selon les paramètres normaux », précise-t-elle. Mme Fraser assure que le Ministère offre un encadrement agronomique ainsi qu’un suivi personnalisé aux producteurs et continue de suivre la situation de près.
Du côté du ministre d’État à l’Agriculture, Christian Paradis, son cabinet n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue de la Terre.