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Le temps va s’améliorer pour la deuxième semaine de mai, avec des températures plus chaudes et un ciel généralement ensoleillé, contrairement au début et à la fin mai, qui devraient présenter des journées plus fraîches et maussades, prévoit André Monette, chef de service en météorologie chez MétéoMédia.
Pour la première semaine de mai, donc, le temps devrait être plutôt gris, pluvieux et frais, sans être froid, cependant. « Nous aurons des éclaircies, mais ce sera des températures sous les normales », résume M. Monette, spécifiant que ce patron météo sera une gracieuseté d’un blocage oméga qui régnera sur toute l’Amérique du Nord. « Il y aura une crête au centre [du continent], comme au Manitoba; ce sera très doux là-bas. Mais, il se formera aussi un creux à l’ouest et à l’est dont nous ferons partie. C’est ce qui amènera du temps frais sur l’ensemble du Québec », affirme-t-il. Ce système apportera beaucoup de pluie, pas de grosses quantités chaque jour, mais plus de journées pluvieuses. « En terrain montagneux ou en Abitibi, il pourrait y avoir de la neige, surtout les cinq ou sept premiers jours de mai », anticipe-t-il. Étrangement, durant cette période, une seule région devrait plutôt profiter de température nettement au-dessus de ses normales, et il s’agit du Grand Nord, soit Fermont et Kuujjuaq!
Une poussée de chaleur devrait raviver les cœurs lors de la deuxième semaine de mai. « La chaleur va rentrer par l’ouest. La poussée va se rendre dans l’est du Québec, mais perdra en intensité, de sorte qu’elle y sera moins ressentie », prédit M. Monette. Ce dernier explique que ce phénomène météo trouvera sa source en Alberta, d’où la crête partira pour se rendre jusqu’à nous. « On ne sait pas quelle sera son intensité, c’est ce qui fera la différence entre des températures chaudes ou simplement des températures au-dessus des normales de saison. » Ce passage de chaleur, environ du 11 au 20 mai, devrait être accompagné de beau temps, principalement stable et ensoleillé, parfait pour les semis, souhaite-t-il aux agriculteurs.
La fête risque de ne pas perdurer, s’attriste M. Monette, puisqu’un patron défavorable à la chaleur devrait prendre d’assaut la fin du mois de mai et peut-être le début juin. « Ça ne devrait pas être aussi moche que le début de mai, ce n’est quand même pas le vortex qui descendra sur nous, mais une masse d’air plus froide devrait arriver et entraîner des températures plus fraîches que la normale ou sur la normale », s’attend-il. Le cas échéant, du temps plus instable, avec des nuages, de la pluie et possiblement des orages, pourrait se joindre à la partie.
« Bref, pour mai, ce n’est pas tant de bonnes nouvelles! Nous n’aurons pas une installation de l’été de façon durable et nous devrions plutôt terminer le mois avec plus de journées où les températures seront sous les normales que le contraire. »
Retour sur avril
Un surprenant moment de chaleur a retenu l’attention en avril. « Une chance qu’on a eu ça, car avril n’aurait pas été un mois glorieux. La première semaine, nous avons eu une tempête de verglas dans certains secteurs. Ensuite, des températures fantastiques : plusieurs records de chaleur du 13 au 16 avril, surtout dans les régions de l’ouest et du sud du Québec. On a même eu un 30 °C à Saint-Bernard-de-Lacolle [au sud de Montréal], mais après, les températures n’ont pas été extraordinaires, avec un blocage. N’eût été la période de chaleur, le bilan du mois aurait fini sous les normales, mais toutes les régions vont finir au-dessus des normales », résume-t-il. Côté précipitations, un très gros système a apporté de 30 à 50 mm de grésil et de pluie verglaçante au début avril dans la région montréalaise, en Montérégie et en Outaouais, mais pratiquement rien ailleurs, comme au Saguenay ou dans l’est du Québec. Ces régions ont terminé le mois d’avril avec un important déficit de précipitation, constate M. Monette.