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Une femme d’affaires du domaine immobilier a complètement chamboulé sa vie par amour des animaux de la ferme. Depuis une vingtaine d’années, Diane Lévesque offre une deuxième vie — et une maison! — aux animaux destinés à la réforme. Portrait d’une ferme qui n’en est pas vraiment une : la Ferme du domaine Quinchien, à Vaudreuil-Dorion.
Diane Lévesque a commencé à fréquenter les encans agricoles avec son mari au début des années 2000, avec l’intention d’ajouter une fermette à leur domaine à la campagne. « On allait beaucoup dans des encans pour acheter des équipements, des accessoires pour les chevaux. Je ne voulais pas que les animaux aillent à l’abattoir. Donc, on achetait les chevaux, les moutons! » témoigne-t-elle.
Au fil des ans et de l’augmentation des coûts pour les soins des animaux, celle qui offre aussi des services de pension pour des animaux domestiques souhaite faire profiter de la ménagerie aux visiteurs. Diane Lévesque entreprend ainsi des activités commerciales. Car même si la Ferme Quinchien récolte légumes, foin et œufs, ses activités commerciales sont plus importantes que ses activités agricoles comme telles. Elle n’a pas accès aux subventions et aux autres programmes gouvernementaux.
Activités de renforcement d’équipe de travail
« On a beaucoup travaillé à socialiser les animaux. On a pris des harnais, on a commencé à marcher en laisse avec des moutons, on a commencé à faire des activités différentes », illustre Diane Lévesque.
En 2019, les animaux du domaine Quinchien ont attiré l’attention lors du rassemblement d’affaires C2 Montréal, où convergent chaque année des milliers de gens d’affaires. Cette sortie remarquée, où les gens peuvent briser la glace en s’adonnant à des séances matinales de yoga-chèvres ou de marche en laisse avec des moutons, ouvre un monde de possibilités à Mme Lévesque, l’amoureuse des animaux.
« Il y avait beaucoup de clients d’affaires. Je dirais qu’ils ressemblaient à des enfants à Noël! On a fait ça aussi dans un bureau d’architectes, à Montréal, avec un âne et un lama qui se promenaient partout, comme un cadeau pour les employés. [Ce n’est pas] juste du bétail, c’est ma vocation », lance celle qui fait aussi du sauvetage d’animaux, même à l’international.
Services mobiles
Juste avant la pandémie, le Domaine Quinchien s’est procuré un autobus afin de pouvoir transporter la ménagerie dans les écoles, les centres pour personnes âgées et les autres centres commerciaux. Le véhicule aménagé permet aux gens de vivre la ferme près de chez eux.
« On a converti l’intérieur. On peut rentrer de plus gros animaux, un lama, un âne. Les gens entrent à l’intérieur, c’est très populaire. Pour développer ça, il faut vraiment, à la base, avoir beaucoup d’amour pour les animaux. Les gens n’en reviennent pas de pouvoir les prendre dans leurs bras et les flatter comme un chat », assure-t-elle.
Si elle ne se décrit pas comme une militante, Diane Lévesque pense tout de même au bien-être des animaux, même au-delà de la mort.
« Je ne suis pas végane, je ne suis pas extrémiste, je protège les animaux. Il faut que je sois capable de leur donner tout ce qu’il faut pour combler leurs besoins. Je dis même à mes clients de prévoir dans leur testament ce qu’il va arriver avec leur animal de compagnie s’ils décèdent. Parce que les animaux ne peuvent pas se défendre, il faut prévoir tout ce qu’on peut pour eux », conclut-elle.