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Le producteur de porcs Mathieu Bisson, en Chaudière-Appalaches, veut demeurer en production porcine, mais l’horizon s’assombrit.
« Coté liquidité, on roule serré, avec l’augmentation des coûts de moulée, la mortalité [maladie accrue due aux porcs en attente], la drop du prix des porcs; c’est de l’argent que je n’ai pas pour passer le coup dur qui s’en vient. Car avec la nouvelle convention, nous serons deux ou trois ans non rentables. C’est vraiment dur à vivre présentement dans le porc », assure Mathieu Bisson. La fermeture de l’abattoir de Vallée-Jonction, tout près de chez lui, augmentera les frais de transport, car l’agriculteur devra faire livrer ses animaux à un abattoir situé à deux ou trois heures de route. « C’est sûr que les producteurs de la Beauce et Charlevoix, on va manger une rince », peste-t-il. Face aux mauvaises nouvelles qui s’additionnent pour les éleveurs de porcs, il juge que le gouvernement demeure trop muet. « Il faut un signal maintenant. Est-ce qu’on veut poursuivre la production de porcs au Québec? Et à quelle hauteur? Je vais ajuster mon entreprise en fonction du signal, car s’il n’y a pas d’avenir, et si la filière porcine va vivre de la manière qu’elle a vécu les deux dernières années, comme entrepreneur ça sert à quoi de s’entêter à continuer? »