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Une culture du foin mieux soutenue permettrait au Québec d’atteindre plusieurs objectifs environnementaux, croient ses défenseurs.
« Une des meilleures façons de séquestrer du carbone, c’est de maintenir une prairie », affirme Vincent Audet, du Conseil québécois des plantes fourragères (CQPF). « Une prairie bien établie captera du carbone et augmentera la matière organique, ce qui rejoint des objectifs du plan de l’agriculture durable. Ils vont peut-être aussi fixer des oxydes nitriques selon le type de culture. »
La production de foin améliore également la santé des sols et des cours d’eau, sans compter qu’elle bonifie le rendement des cultures annuelles, poursuit Germain Lefebvre, du Forum québécois du foin de commerce. « Et dans les régions où la topographie est pentue, le foin permet de combattre l’érosion. »
« De plus, la culture du foin utilise très peu de pesticides, ce qui en fait un environnement très bénéfique pour la biodiversité », ajoute Huguette Martel, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). « Par exemple, les oiseaux champêtres vont pouvoir se multiplier parce qu’ils pourront aller chercher des insectes qui ont plus de facilité à se reproduire dans les plantes fourragères. »
« Tout ça, c’est ce qu’on demande à l’agriculture, souligne M. Audet. Les gouvernements doivent donner les moyens au secteur agricole de jouer ce rôle bénéfique à la société tout entière. »
« Si, aujourd’hui, on disait qu’il faut ajouter des prairies pour augmenter la matière organique des sols, il faudrait quand même faire quelque chose avec le foin. Une des façons de faire quelque chose avec le foin, c’est de le sécher, de l’entreposer et puis de l’exporter », conclut-il.