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Faire découvrir une race méconnue et comparer le persillage de la viande d’un animal de 15 mois et de 22 mois, voilà les objectifs de la microentreprise Cookies’N’Beef démarrée par huit étudiants de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ), campus de La Pocatière.
Le nom de l’entreprise est par ailleurs un clin d’œil à la race. « Les Galloway, qui sont noir et blanc, ressemblent à des biscuits Oreo. Au lieu du cookies and cream [associé aux biscuits de type Oreo], nous avons donc pris le nom de Cookies’N’Beef », raconte Ariane Lebel, étudiante en deuxième année en gestion et technologies d’entreprise agricole.
Autre particularité qui fait référence au nom de l’entreprise : les deux bêtes achetées par les étudiants et nourries pendant près de deux mois dans les installations de l’ITAQ ont eu le droit à une alimentation qui comprend des… gâteries sucrées. En effet, les étudiants ont diminué leurs coûts d’alimentation en allant chercher les surplus de la Boulangerie La Pocatière. « On récupère les aliments qui ne sont plus bons pour la consommation humaine. Et à la fin, les vaches aimaient vraiment ça! Elles avaient un faible pour les choux à la crème à l’érable », précise Ariane.
La production bovine intéresse la jeune femme, car elle pourrait peut-être s’avérer une façon de diversifier la production de la ferme familiale laitière au Bas-Saint-Laurent, confie-t-elle. Idem pour sa collègue Ève-Marie Chénard, dont les parents possèdent une ferme de production de pommes de terre et de grandes cultures. « C’est le fun de savoir où la viande s’en va et à qui tu vas la vendre […], mais je ne pensais pas que c’était autant de planification, d’organisation. Il faut penser à réserver l’abattoir, demander des permis spécialisés pour le boucher, choisir les coupes de viande, etc. », énumère-t-elle. Les huit membres de l’équipe ont chacun une responsabilité, comme le marketing, la production, etc. La différence du persillage de la viande entre leur vache plus âgée et la plus jeune sera également évaluée. Les étudiants, qui ont reçu leur viande du boucher le 22 mars, avaient déjà 30 précommandes. La majorité des volumes ont été vendue mais il reste des découpes à vendre jusqu’au 3 mai au magasin général de l’ITAQ, campus de La Pocatière. Pour l’enseignante Catherine Dionne, il est important de former des agriculteurs en production, mais aussi de leur faire comprendre ce qu’est la commercialisation et le contact client.