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Irritation cutanée ou oculaire, maux de tête, nausées, étourdissements, perte d’appétit, fatigue : les conséquences de l’absence ou d’un mauvais emploi des équipements de protection individuelle (EPI) sont multiples et peuvent être néfastes. Comment bien choisir ses EPI et quoi faire? Petit tour de piste.
« Souvent, ce qu’on voit au champ, c’est que les équipements ne sont pas utilisés ou le sont trop peu. Parfois, ça se limite à la paire de gants. Il convient de rappeler certaines consignes de base, et en même temps, d’expliquer pourquoi les EPI sont nécessaires, puis dans quelles conditions ils le sont », note d’emblée Vicky Villiard, agronome et conseillère régionale en phytoprotection au Club Durasol Drummond.
Selon elle, il est important pour les producteurs de prendre conscience des risques liés aux produits employés pour lutter contre les mauvaises herbes et d’être bien protégé tant à l’étape de la préparation des mélanges, en cours d’application ou de pulvérisation de la solution, qu’au retour sur le site traité.
Quoi faire?
S’il est primordial de suivre rigoureusement toutes les indications de sécurité qui figurent sur les étiquettes des produits à épandre, comment faire pour savoir si ses EPI sont adéquats? « Ça va dépendre du type de pesticide, répond spontanément Mme Villiard. Quand on se présente chez le détaillant, il faut spécifier pourquoi on veut cet équipement-là et préciser qu’il doit être résistant aux produits chimiques qu’on prévoit utiliser. »
Chapeau, lunettes, protecteur facial, masque ou encore casque avec cartouches OV/P100, combinaison, tablier, gants, bottes : l’absence de protection, mais aussi plusieurs articles non appropriés sont à éviter. À l’égard des équipements, il existe une gradation d’EPI à privilégier. Quelques compagnies fabriquent des vêtements spécialisés que l’on peut se procurer soit en magasin ou en les achetant en ligne.
« Lorsqu’on choisit de commander à distance, attention toutefois au demi-masque ou au masque complet, indique l’agronome. Idéalement, on doit l’ajuster pour être sûr qu’il soit bien moulé au visage, car un équipement mal adapté revient presque à ne rien porter. Ajoutons ici que pour le demi-masque et le masque complet, une barbe peut entraver l’étanchéité. Dans ce cas, le casque motorisé est préférable. »
Se protéger en tout temps
Susceptibles de provoquer une intoxication aiguë ou chronique qui génère divers signes et symptômes dermatologiques et gastro-intestinaux, les pesticides sont en outre associés à plusieurs autres problèmes de santé. On leur attribue notamment des effets comme le cancer. Certains produits peuvent aussi toucher les systèmes immunitaire et endocrinien, en plus d’affecter la reproduction ou encore le développement embryonnaire.
« Se protéger du début à la fin du processus, et non pas juste durant l’application des pesticides, est donc essentiel, insiste Vicky Villiard. Un bon équipement coûte, au minimum, environ 700 $. Il y a des conseillers formés pour les EPI et pour faire un diagnostic concernant l’utilisation des pesticides à la ferme. Il vaut la peine de contacter l’une des personnes qui vont être accréditées pour réaliser ces tâches. »
Retrait et entretien des EPI
Le retrait des EPI s’effectuera suivant un certain ordre, et les équipements doivent être bien entretenus. Voici quelques règles importantes à respecter :
Laver les gants à l’eau savonneuse en les gardant sur les mains, puis rincer.
Rincer les bottes à l’eau en les gardant aux pieds.
Enlever la protection de la tête (capuche, chapeau, lunettes, visière) :
Laver les lunettes ou la visière à l’eau et au savon, puis laisser sécher;
Les protections en tissu seront lavées avec les autres vêtements.
Retirer le masque et le poser sur le côté :
Retirer et nettoyer en surface les cartouches;
Placer les cartouches dans un sac refermable étanche, y indiquer le temps d’utilisation (maximum 8 heures);
Laver le masque à l’eau chaude et savonneuse, puis rincer.
Laver à nouveau les gants.
Enlever la combinaison à l’envers et la jeter
si elle est à usage unique, sinon la laver.
Retirer les bottes.
Retirer les vêtements et le reste des EPI :
Laver les vêtements en tissu (chemise, pantalon, chapeau) dans une laveuse réservée à cet usage;
Laver à nouveau les gants, les rincer et les retirer sur l’envers;
Bien faire sécher les EPI;
Prendre une douche.
***
Source : Coordination services-conseils, en partenariat avec la CNESST, le MAPAQ, l’IRSST, les Producteurs de grains du Québec et l’UPA.