Des producteurs ont officiellement entrepris la récolte des canneberges, et les rendements s’annoncent très intéressants.

« Il y a beaucoup de fruits, de telle sorte que les branches ploient sous leur poids, indique Monique Thomas, directrice générale de l’Association des producteurs de canneberges du Québec. De fait, les températures ont été assez douces l’hiver dernier, tout comme au printemps où nous n’avons pas connu de gel meurtrier. Et avec les nombreuses journées de beau temps, l’été a été propice à la pollinisation des fleurs de canneberges par les abeilles. Autant de facteurs qui ont conduit à une forte production de fruits », résume-t-elle.

Estimation faite, pas moins de 140 millions de livres pourraient être récoltées cette année contre 119 millions en 2011. Cette quantité impressionnante est destinée principalement au marché américain, puisque environ 85 % de la récolte traversera la frontière afin d’y être transformée. Le reste sera traité au Québec, en vue d’en faire du jus, des fruits congelés, séchés ou des produits à valeur ajoutée comme des confitures. De plus, une nouvelle usine à Saint-Louis-de-Blandford permettra d’offrir des canneberges fraîches aux épiciers.

Des prix moyens

En ce qui concerne les prix, bien qu’il soit trop tôt pour se prononcer, Mme Thomas anticipe un revenu de 25 à 30 ȼ la livre, ce qui s’annonce supérieur au maigre 10 à 15 ȼ la livre que les producteurs ont reçu en 2010…

Les blanches en premier

Certains producteurs possèdent de grandes superficies et doivent commencer la récolte plus tôt, autrement le gel pourrait les empêcher de traiter les derniers champs.

« Plus la canneberge est rouge, plus sa teneur en anthocyanine est grande. Une prime encourage donc les producteurs à récolter un fruit mûr. Toutefois, et pour des raisons de logistique, certains doivent récolter la canneberge même si elle est encore blanche. Ce fruit a un débouché puisque l’industrie le transforme en un jus pratiquement incolore et au goût moins acidulé », précise la directrice générale.