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La récolte 2012 de pommes passera à l’histoire comme étant particulièrement hâtive, mais surtout vendue à très bon prix! « Les belles pommes [marché du frais] se vendent environ 70 % plus cher que l’année dernière, tandis que celles qui sont destinées à la transformation se transigent pratiquement au double du prix », lance Yvan Duchesne, propriétaire avec son épouse du Verger de la Montagne.
Selon lui, en Montérégie, la récolte s’avère toutefois difficile à gérer car, étant hâtives, les pommes ont un problème de coloration; les fruits ne sont pas tous rouges. Les cueilleurs doivent repasser deux ou trois fois. « Mais en fin de compte, les producteurs qui n’ont pas connu de grêle s’en tireront avec de très bons revenus », ajoute-t-il.
Diane Allie, agente d’information à la Fédération des producteurs de pommes du Québec, cite en exemple les McIntosh où un minot, soit 19 kilos de pommes, procure un cachet de 20 $ au producteur en 2012 contre 12 $ le minot en 2011…
Des quantités légèrement sous la moyenne
Les premières pommes ont été cueillies une semaine plus tôt que d’habitude. Si bien que les récoltes sont presque déjà terminées en cette semaine de l’Action de grâce. La Fédération prédit un volume final de 5,3 millions de minots, sous la moyenne des cinq dernières années fixée à 6,2 millions.
Désastre en Ontario
La récolte moindre au Québec s’explique en partie par la grêle qui a dévasté les vergers de certains producteurs. Une situation indubitablement pire en Ontario et dans le nord des États-Unis qui ont connu, en plus de la grêle, une période de gel au moment de la floraison, ce qui a lourdement affecté la production.
« J’ai discuté avec des pomiculteurs ontariens. Dans l’ensemble, la récolte a été désastreuse pour eux. Ils ont cueilli à peine 15 % du volume habituel », relate Yvan Duchesne.
Les pomiculteurs québécois sous pression
Les récoltes anémiques des régions voisines expliquent la hausse vertigineuse des prix. « Nous vivons actuellement quelque chose de rare : la demande excède l’offre. Certains acheteurs de l’extérieur du Québec sont même venus offrir des contrats de vente à nos producteurs. Mais la récolte québécoise ira à nos acheteurs habituels. Ceux-ci nous offrent un prix élevé, et notre fidélité permet de renforcer nos liens avec eux », explique pour sa part Steve Levasseur, président de la Fédération et pomiculteur à Frelighsburg.
Une occasion à saisir
À l’île d’Orléans, Claude Bilodeau prend la relève du Verger Bilodeau. Cette année lucrative lui permettra d’en poursuivre la modernisation. « Nous avons été chanceux d’être épargnés par la grêle. Les pommes sont belles, sucrées et plus grosses que l’an passé. Avec les bons prix, nous pourrons continuer d’investir dans le rajeunissement de nos pommiers et la diversification de nos variétés. C’est très positif, tout ça », se réjouit-il.