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La pomme de terre représente la culture légumière qui génère le plus de revenus au pays, selon Statistique Canada. Les recettes issues de cette industrie ont atteint 1,5 milliard de dollars en 2021, en hausse de 7 % par rapport à l’année précédente.
Toutes les provinces, même Terre-Neuve, s’adonnent à la culture du pédoncule.
Comment le Québec se compare-t-il au reste du territoire dans cette filière en croissance? La Terre vous propose une brève analyse comparée.
Un producteur canadien de pommes de terre sur cinq se trouve au Québec, selon les données contenues dans la Revue d’information sur les marchés de la pomme de terre 2021-2022, produite par Statistique Canada1. Il s’agit de la plus forte concentration au pays, où seule l’Île-du-Prince-Édouard se rapproche avec 18,4 % des producteurs.
Contrairement au Québec où 55 % de la production concerne le marché du frais, l’essentiel des pommes de terre produites au pays servent à la transformation. Ainsi, 64 % des 5,7 millions de tonnes de patates récoltées au Canada en 2021 ont servi à la production de frites, de croustilles et autres produits dérivés. Le secteur de la pomme de terre fraîche représentait pour sa part 24 % du marché, la même année, alors que 12 % de la récolte était destiné au secteur des semences.
Société distincte
Si le Québec regroupe 20,8 % des producteurs de pommes de terre du pays, sa part des superficies ensemencées représentait 12,2 % de l’ensemble national en 2021, loin derrière l’Île-du-Prince-Édouard (22,3 %) et le Manitoba (20,3 %). La part des superficies ensemencées au Québec demeure par ailleurs assez stable depuis 2017, indique Statistique Canada.
Les producteurs québécois performent toutefois plutôt bien par rapport à leurs confrères du reste du pays. Leur rendement de 39,04 tonnes métriques à l’hectare enregistré en 2021 les place au troisième rang des provinces canadiennes, derrière le Nouveau-Brunswick (39,23) et l’Alberta (40,69). Pour le Québec, il s’agit d’un gain de productivité significatif par rapport aux années précédentes. Le rendement moyen observé entre 2017 et 2020 atteint 32,4 tonnes métriques à l’hectare, selon les données de l’Agence fédérale, une différence de près de 7 tonnes par rapport à 2021.
La productivité avantageuse des producteurs québécois de pommes de terre fait aussi résonner leur tiroir-caisse. Les entreprises de la Belle Province se sont accaparé 14,8 % des recettes canadiennes tirées du pédoncule, en 2021, derrière le Manitoba (21,7 %), l’Alberta (19,8 %) et l’Île-du-Prince-Édouard (16,1 %).
Place du Québec dans la production canadienne de pommes de terre, 2021
(sauf dans le cas du rendement à l’hectare, les données sont exprimées en pourcentage du total canadien)
Catégorie | Québec | Î.-P.-É. | N.-B | Alberta | Manitoba |
---|---|---|---|---|---|
Nombre d’exploitations | 20,8 | 18,4 | 11,7 | 12,9 | 8,1 |
Superficies ensemencées | 12,2 | 22,3 | 13,8 | 17,8 | 20,3 |
Production par province | 12,9 | 22,7 | 14,5 | 19,6 | 19,9 |
Rendement moyen (en tonnes métriques à l’hectare) | 39,04 | 37,48 | 39,23 | 40,69 | 35,82 |
Recettes | 14,8 | 16,1 | 11,4 | 19,8 | 21,7 |
Valeur des exportations, pommes de terre fraîches | 19,2 | 24,4 | 20,5 | 7,2 | 8,7 |
Valeur des exportations, pommes de terre congelées | 0,1 | 23,2 | 9,7 | 25,8 | 37,1 |
Valeur des exportations globales, produits de pommes de terre | 3,5 | 22 | 12,1 | 21,4 | 29,2 |
Un marché extérieur en croissance
Les ventes canadiennes de pommes de terre fraîches à l’étranger [essentiellement aux États-Unis] connaissent une progression importante depuis 2017. Malgré quelques variations annuelles, la valeur des pommes de terre fraîches exportées s’est accrue de 50 % entre 2021 et 2017. Dans le cas du Québec, cette croissance atteint 125 %.
Si la province fait assez belle figure dans les exportations de patates fraîches, sa place demeure marginale dans le cas de la transformation. Sa part des exportations de produits de pommes de terre se limite à 3,5 % des ventes canadiennes totales à l’étranger. Dans le cas du congelé, par exemple, les producteurs d’ici réalisent 0,1 % de la valeur des ventes à l’étranger.