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Comment réduire la facture de chauffage dans les poulaillers? En diminuant la superficie à chauffer pendant les 14 premiers jours d’élevage à l’aide d’un mur gonflé d’air.
Quelques jours avant l’arrivée des poussins, il faut habituellement chauffer tout le poulailler, ce qui fait grimper la facture d’énergie. Pourtant, les jeunes volatiles n’occuperont pas toute la superficie du bâtiment. À leur arrivée, la température dans le poulailler frôle les 34 °C. Au cours des deux semaines suivantes, on l’abaissera graduellement jusqu’à 26 °C. L’éleveur de poulets à griller, Jon Steenbeek, de Clinton, une municipalité située à une heure au nord de London en Ontario, cherchait à tout prix à améliorer l’efficacité énergétique de son bâtiment lors de sa construction en 2009. Après avoir opté pour l’éclairage au DEL, il était à l’affût d’autres solutions. C’est l’automne dernier qu’il a découvert le Smart Air Wall, un mur gonflé d’air. « En octobre dernier, je suis allé en vacances en Hollande, mon pays d’origine, ma famille ayant immigré au Canada dans les années 70. Là-bas, un de mes oncles avait découpé un article de journal sur le mur à air », raconte Jon Steenbeek. À son retour, il approfondit ses recherches et repart en Hollande deux mois plus tard, décidé à effectuer cet achat.
Mur d’air intelligent
La Hollandaise Sidijk commercialise ce mur gonflable pour lequel la technologie employée est la même que celle des immenses jeux gonflables pour enfants lors des foires agricoles. Le site Internet de l’entreprise affiche d’ailleurs les nombreux usages de cette technologie (www.sidijk.com).
Dans les poulaillers, le mur se fixe à des attaches permanentes. Au sol, des ouvertures permettent de le déposer par-dessous les mangeoires. Il pèse environ 200 kg et mesure 70 cm d’épaisseur. Puisque la taille des bâtiments et le type de mangeoire varient, tous les murs sont fabriqués sur mesure. Ils sont formés de tubes maintenus gonflés grâce à un petit ventilateur de 1,3 HP. Leur installation nécessite quelques aménagements. Un ventilateur doit pousser de l’air chaud vers la partie non chauffée. Selon les dimensions du bâtiment, ce ventilateur peut se trouver au plafond ou sur le côté. Jon Steenbeek a choisi d’installer une porte et un ventilateur sur un côté du poulailler; cela facilite la circulation entre les deux sections et permet de préchauffer le reste du poulailler quelques jours avant de dégonfler le mur.
Une demi-heure à deux personnes suffit pour installer et gonfler le mur. On le laisse en place environ deux semaines pour ensuite donner accès à tout le poulailler aux volatiles. On réalise ainsi les économies d’énergie pendant ces 14 jours. « J’ai réduit mes coûts de propane de 56 % ou l’équivalent de plus de 2 000 $, seulement pour un élevage », estime Jon Steenbeek. Pour la taille de son poulailler – la largeur du bâtiment est de 19,5 m, la hauteur des murs sur le côté de 3 m et la hauteur du plafond au centre de 10 m –, l’investissement est d’environ 15 000 $. Cela inclut le mur, le ventilateur et les autres aménagements nécessaires pour fixer le mur. « Le fait de confiner les poussins en début d’élevage dans un espace plus restreint facilite la gestion des oiseaux, notamment leur vaccination. Il est trop tôt pour affirmer que dans cet environnement les poussins ont un gain de croissance supérieur », conclut Jon Steenbeek, qui cumule aujourd’hui, en plus de son élevage de poulets à griller, le travail de représentant de l’est du Canada pour Sidijk.