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« J’assistais à des conférences à l’international et j’étais surprise qu’on me parle de l’algue du Québec comme étant une super algue reconnue mondialement! » notait Christine Bourbonnais.
À Rimouski, Martin Poirier avoue humblement que les algues québécoises jouissent d’une très bonne réputation. De fait, l’entreprise dont il est copropriétaire, OrganicOcean, fabrique des bioproduits avec, comme matière première, l’algue brune. Celle-ci est récoltée à marée basse, de juillet à novembre, sur la rive sud de l’estuaire du Bas-Saint-Laurent. Et pas question de coupes à blanc!
« Nous respectons un protocole de récolte favorisant la conservation des ressources et le respect de l’environnement. Les algues sont prélevées à la main, avec une serpe, à 15 centimètres du pied. On ne récolte pas plus de 20 % de la biomasse et on effectue une rotation des aires de coupe », relève-t-il.
Les algues sont ensuite séchées et transformées très rapidement afin de préserver l’intégrité des composés actifs.
Qui es-tu, algue québécoise?
Les caractéristiques particulières des algues récoltées dans l’estuaire du fleuve leur sont conférées par… le milieu de vie nordique. « Qu’est-ce que les algues d’ici ont de particulier? D’une part, l’excellente qualité biochimique et microbiologique des eaux froides où nous effectuons la récolte offre une biomasse alimentaire de qualité.
D’autre part, les algues d’eau froide connaissent une meilleure adaptation aux stress que celles d’eau chaude. À marée basse, elles sont exposées au phénomène de dessiccation [assèchement] et aux écarts de température, qui est très chaude en été et glaciale en hiver.
Ensuite, s’ajoutent les conditions d’eau salée à marée haute et l’action mécanique des marées qui, globalement, obligent l’algue à développer des mécanismes d’adaptation extrêmes », résume M. Poirier, chimiste de formation.
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