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Sortir le fumier des enclos des moutons est certainement l’une des corvées les plus fastidieuses en production ovine. Plus le temps passe, plus la litière épaissit, ce qui complique la tâche de l’éleveur.
Marie-Antoine a mis beaucoup d’énergie pour trouver un moyen d’utiliser un tracteur muni d’une pelle pour s’acquitter de cette tâche. Il ne pouvait évidemment pas se résoudre à démonter les barrières de ses enclos à chacun des nettoyages pour permettre le passage du tracteur, ni à les réinstaller après coup. C’est alors que l’idée lui est venue de construire des barrières pivotantes qu’il pouvait rabattre sur le mur de la bergerie pendant le nettoyage. Pour éviter qu’elles soient prisonnières de la litière, il a trouvé le moyen de les relever à mesure que celle-ci épaissit.
Notre patenteux a d’abord soudé le cadre de sa barrière au bas d’un gros tuyau d’acier galvanisé de 10 cm de diamètre et d’environ 2 m de hauteur. Il a ensuite inséré dans ce dernier un tuyau d’acier galvanisé d’un diamètre plus petit (7,5 cm). Il l’a fixé solidement au plafond et dans le plancher de ciment de la bergerie. Ce tuyau agit donc à la façon du gond dans une penture. La barrière, qui fait toute la largeur de l’enclos, peut ainsi pivoter sur 180° à partir du mur de la bergerie.
Comme elle est résistante et rigide tout en étant légère, un câble d’acier enroulé dans un petit treuil fixé sur le cadre supérieur de la barrière et au sommet du petit tuyau suffit pour faire varier sa hauteur en fonction de la quantité de litière accumulée. Selon Marie-Antoine, c’est très important de conserver une longueur optimale pour s’assurer que le gros tuyau glisse bien sur le plus petit. Plus il est long, mieux il glissera. Cependant, s’il est trop long, on raccourcira d’autant l’écart de relevage de la barrière. Trop court, il aura tendance à se coincer lorsqu’on le relève.
À l’autre extrémité de la barrière, une longue tige d’acier arrondie traverse des charnières métalliques fixes et les y attache. Deux d’entre elles sont vissées dans la clôture permanente, et une autre a été soudée au cadre métallique de la barrière pivotante.
Le moment venu, Marie-Antoine ouvre les portes de garage percées dans sa bergerie, colle ses barrières pivotantes contre les murs, puis nettoie ses enclos avec le godet de son tracteur en peu de temps et sans efforts physiques.
Un abreuvoir alimenté par des tubes de plastique flexibles a été installé sur le côté de la barrière près du mur. Les animaux y ont toujours accès puisqu’il monte en même temps qu’épaissit la litière et il reste propre. Les agneaux plus petits peuvent l’atteindre en mettant la patte sur un bloc de bois fixé sur la barrière.