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Rien n’est à l’épreuve de Luc Côté et de sa famille lorsque vient le temps de concevoir des patentes. En plus de fabriquer presque toutes les machines nécessaires à leurs tâches à la ferme, les Côté réparent celles de plusieurs producteurs.
Tous les samedis, le même rituel se répète sur le chemin de la Grosse-Île à Laurierville. Des producteurs en quête d’une réparation pour leur équipement se dirigent vers la Ferme Stéluka. Leur pèlerinage se termine devant le garage de la ferme, véritable temple de la patente. Toute la famille Côté donne un coup de main pour remettre en état les machines des voisins, mais plusieurs de ceux-ci effectuent le trajet pour solliciter l’expertise du frère de Luc, Daniel.
Machiniste à Victoriaville la semaine, ce dernier vient travailler à la ferme chaque fin de semaine. « Quand il est là, c’est comme à la messe ici. Les voisins se mettent en ligne pour qu’il répare leur machine, ricane le patriarche de la famille, Denis Côté. Il y a même quelqu’un qui l’appelle l’homme aux miracles. » Pour la ferme Stéluka, les habiletés de Daniel, comme celles de tout le reste de la famille, sont des atouts.
« Quand on a besoin de quelque chose, on ne l’achète pas, on le fabrique », lance Luc Côté en marchant vers le garage de la ferme. Le producteur a lui-même imaginé plusieurs machines qui servent tous les jours à l’entreprise familiale. D’ailleurs, trouver les idées de patentes à fabriquer constitue, selon lui, sa grande force. « Chacun a sa spécialité, explique Luc en pénétrant dans ce qui sert d’atelier de fabrication. Construire une machine, ici, c’est vraiment un travail d’équipe. »
À l’intérieur de l’immense bâtiment, des amoncellements de tiges de fer, un tracteur à gazon attendant d’être modifié et d’innombrables patentes s’entassent près de grosses presses et de soudeuses. « On est pas mal équipés, résume l’agriculteur, le sourire aux lèvres. On peut pas mal tout faire ici. »
Plus loin dans le garage, son père Denis se souvient des outils rudimentaires dont il bénéficiait pour patenter lorsqu’il a acheté la ferme de son paternel en 1968. « On avait un marteau et quelques clés, note-t-il. Je faisais des patentes, mais rien comme aujourd’hui. »
À l’instar des patentes qui y sont fabriquées, la ferme familiale a beaucoup changé au fil des ans. Elle ne comptait qu’une quinzaine de vaches et quelques taures lorsque Denis Côté en est devenu propriétaire. Puis, une seconde ferme s’est ajoutée en 1989, où l’on élève présentement 150 vaches de boucherie.
Les Côté ont également dû rebâtir leur première étable, qui a brûlé en 2003.
« On tire une soixantaine de vaches à lait dans la nouvelle étable », affirme Luc. L’entreprise produit aussi du sirop d’érable grâce à ses 8 500 entailles, épand du fumier à forfait et vend du bois de chauffage.
Depuis le 1er janvier dernier, la Ferme Denis Côté a troqué son nom contre celui de Stéluka, qui rappelle le prénom de ses trois nouveaux propriétaires, Stéphane, Luc et Karl. Malgré ce changement de dénomination, les voisins convergent toujours vers la ferme lorsqu’une de leurs machines a besoin d’être réparée.