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Une niveleuse version améliorée
Yvon Doyon a ajouté un peigne sur une niveleuse qu’il possédait afin de faciliter le nivelage de la terre dure. Pour ce faire, il a d’abord soudé une poutre métallique dans le panier de la niveleuse. C’est sur cette pièce qu’il a fixé de vieilles dents d’un ancien applicateur d’azote. La terre passe ainsi à travers les dents et devient plus friable avant d’être égalisée par le panier. « Ça nous évite d’avoir à passer un vibroculteur avant de niveler », souligne le producteur. Le niveau du peigne peut être ajusté grâce à deux cylindres hydrauliques. « Lorsque la terre est plus dure, on peut descendre le niveau des dents pour aller plus en profondeur », note le patenteux.
Afin de s’assurer que la structure de la niveleuse soit assez solide pour effectuer le travail avec l’ajout du peigne, Yvon Doyon a soudé deux poutres de soutien sur le dessus du panier.
Les roues arrière de la niveleuse, montées sur des essieux simples, ont été modifiées. « On a installé des tandems sur les roues pour que l’outil suive mieux le sol, raconte le producteur. Ça évite les gros chocs lorsque la niveleuse passe sur une grosse roche. » Un tandem de deux roues a aussi été fixé au milieu du derrière du panier pour que l’outil épouse encore mieux le sol.
Drainer en un tournemain
Avec l’aide de son fils Tony, Yvon Doyon a construit de toutes pièces une draineuse. L’articulation du socle de la draineuse grâce à deux cylindres hydrauliques, un système unique, a valu une subvention en recherche et développement aux deux concepteurs.
À la jonction de la partie avant et arrière de la draineuse, les patenteux ont fixé une pièce qui sert de penture et permet à la partie arrière (le socle) de pivoter selon la direction prise par le tracteur. « J’ai pris un bloc pivotant d’une vieille pelle mécanique et je l’ai mis debout », décrit Yvon Doyon. Les deux cylindres hydrauliques fixés à la pièce permettent au socle de tourner selon la direction prise par le tracteur. « On les met en mode flottant, donc lorsque le socle tourne d’un côté, un cylindre se contracte et l’autre se rétracte, et vice-versa », ajoute le producteur.
Yvon Doyon et son fils ont également installé une roue de chariot élévateur sur la poutre qui soutient le socle. Cette roue permet de bien coordonner la vitesse de déroulement du drain avec celle du tracteur. « Le drain monte sur le socle grâce à la roue. Puis, il passe à travers une pièce métallique faite en V qui le fait redescendre derrière le socle. Après, il est inséré dans le sol », détaille le patenteux.
Arroser en tout confort
Les Doyon ont conçu au complet leur arroseuse. Ils ont fabriqué la structure de leur machine et lui ont fixé une rampe d’arroseuse automotrice de même qu’un réservoir de près de 5 000 litres. « On a toutefois allongé la rampe de 90 à 100 pi », souligne le producteur.
La grande particularité de cette patente est la suspension à l’air. En effet, les patenteux ont installé des ballons d’air, normalement utilisés sur des remorques de camions de livraison. « La pression d’air dans les ballons est réglée par deux compresseurs à air de voiture qui se trouvent à l’avant de l’arroseuse, décrit Yvon Doyon. La pression d’air s’ajuste selon le poids du réservoir. La hauteur de dégagement de l’arroseuse demeure donc toujours la même. » Ce dispositif qui amortit bien les chocs lors de la conduite permet à l’opérateur d’arroser à environ 19 km/h.
Tony Doyon a conçu un boyau d’air, alimenté aussi par les compresseurs d’air, qui permet de nettoyer rapidement les buses de l’arroseuse.
Un applicateur sur pivot central
L’applicateur d’azote fabriqué par Yvon Doyon est présentement à l’étude pour l’obtention d’une subvention en recherche et développement. « Ce qui fait que la machine est unique, c’est que la rampe est fixée à un pivot central, note Yvon Doyon. Ça fait en sorte qu’elle suit le relief de la terre. » L’azote est ainsi placé à la même profondeur de chaque côté de la rampe, ce qui limite les pertes. Le contrôle de la hauteur de la rampe se fait avec des roues de profondeur. Deux cylindres hydrauliques se contractent ou se rétractent selon les conditions du sol. « Ce dispositif nous permet d’appliquer très efficacement l’azote sur nos terres. La rampe est toujours à la même hauteur de chaque côté », conclut le producteur de Saint-Guillaume.
Un dérouleur à drains sécuritaire
Le dérouleur à drains fabriqué par les Doyon permet de supporter 16 000 livres de matériel. « On a utilisé un moyeu de 4 po plutôt que 3 po pour construire notre patente », explique Yvon Doyon. Ils ont également ajouté un garde métallique autour du « carrousel » afin d’éviter qu’une personne ne soit emportée lorsque les drains sont déroulés.