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Une campagne de promotion sera bientôt lancée pour attirer plus d’étudiants dans les programmes d’agronomie du Québec. Il ne resterait en fait que quelques détails à régler pour que le projet présenté par VIA Pôle d’expertise en services-conseils agricoles voit le jour et donne plus de visibilité à une profession en manque de praticiens.
« Tout indique que le Conseil des partenaires du marché du travail devrait accepter le projet », confie la directrice générale Catherine Machado. « On veut faire connaître la profession », indique celle qui souhaite voir plus d’étudiants dans les cours d’agronomie du Québec. À l’Université Laval, par exemple, 305 étudiants sont inscrits à ce programme, en ce moment. De ce nombre, 77 termineront leurs études en mai. S’il faut en croire la gestionnaire, ces finissants trouveront un emploi sans peine. Les groupes-conseils de la province manquent déjà d’agronomes. « La plupart embaucheraient s’ils le pouvaient, dit-elle. On voit même des étudiants recrutés à leur deuxième année de scolarité. »
L’effet de cette pénurie prend des formes multiples. « L’inflation met beaucoup de pression sur les honoraires demandés », explique-t-elle. Comme les budgets destinés aux services-conseils sont limités, la hausse des tarifs se traduit nécessairement par une baisse du nombre de mandats réalisés. L’embauche de technologues agricoles pourrait permettre d’atténuer l’incidence du manque d’agronomes, signale la directrice, mais là aussi, l’aide financière de Québec doit suivre.
Des budgets attendus
La bonification financière des programmes de services-conseils agricoles fait justement l’objet de préoccupations chez les agronomes de la province. L’enjeu a d’ailleurs animé les discussions lors de l’assemblée générale annuelle de VIA Pôle d’expertise en services-conseils agricoles, le 17 mars, à Bromont.
Le prochain programme quinquennal entrera en vigueur le 1er avril. Peu de choses n’ont encore filtré quant aux orientations que privilégiera Québec. « Les échos que nous avons, c’est que le nouveau programme s’inscrira dans la continuité », avance Mme Machado, à moitié rassurée. « Ce qui nous préoccupe, c’est que nous travaillons à l’intérieur de budgets fermés, souligne-t-elle. Comme le ministère a suscité un engouement avec les rétributions accordées pour les bonnes pratiques agroenvironnementales, on espère que l’argent disponible sera à la hauteur de l’enthousiasme provoqué. »