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La barrière de la langue entraîne des difficultés notables entre travailleurs étrangers temporaires (TET) et propriétaires de fermes. Plusieurs apprennent l’espagnol pour solutionner ce problème, mais offrir des cours gratuits de français à ses travailleurs s’avère un investissement pour le producteur, atteste Céline Auger. « Donner la clé du français à un travailleur [étranger] fait toute une différence dans son interaction avec les autres [propriétaires et travailleurs locaux]. Et il ne sera plus dépendant. Il sera autonome à l’épicerie, au restaurant, etc. », souligne-t-elle. Cette possibilité de mieux communiquer facilite la rétention d’un TET et peut lui permettre de gravir des échelons de l’entreprise, ce qui est motivant.
La productrice laitière Guylaine Bergeron a appris l’espagnol, mais elle milite aussi pour l’apprentissage du français chez ses travailleurs. « On a compris que ça coûtait moins cher et que ça accaparait moins de temps de leur faire apprendre le français que de faire apprendre l’espagnol à mon chum et au reste de l’équipe », indique-t-elle.
Céline Auger fait remarquer que les producteurs doivent faire leur part en parlant lentement en français aux TET et en évitant le mauvais français comme : « Prends le scrapper au boutte de l’allée ». Elle souligne que le programme AgriFrancisation, disponible dans six régions, offre 40 heures gratuites de formation, qui peuvent s’effectuer directement à la ferme ou lors d’activités ciblées répondant à un besoin.