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L’achat d’une terre est de moins en moins accessible aux nouveaux agriculteurs. Les prix sont rendus si élevés que, pour parvenir à rentabiliser leurs activités, ils doivent en vendre en titi, des patates! Heureusement, il existe des solutions pour aider la relève agricole à prendre son envol sans être contrainte de faire vœu de pauvreté jusqu’à la fin des temps. L’une d’elles est la fiducie d’utilité sociale agricole (FUSA). Avant de t’expliquer de quoi il s’agit, il est important que tu saches d’abord ce qu’est une zone agricole.
Les limites du zonage agricole
Les terres du Québec ne sont pas toutes fertiles : on ne peut pas faire pousser de fruits ou de légumes n’importe où. Seulement 5 % du territoire de la province est cultivable! C’est pourquoi le gouvernement a désigné des zones agricoles sur lesquelles il est interdit de faire autre chose que de l’agriculture. C’est illégal d’y construire des quartiers résidentiels ou commerciaux.
Malheureusement, l’achat d’un terrain zoné agricole est ouvert à tous, pas seulement à ceux et celles qui veulent l’exploiter à des fins agricoles. Certains acheteurs font donc l’acquisition de ce type de terre afin de le revendre beaucoup plus cher dans 10, 15, 25 ans. À cause de ces gens qu’on appelle des spéculateurs, le Québec est privé de plusieurs hectares de terres cultivables. De plus, les agriculteurs qui désirent acquérir une terre n’ont pas les moyens de payer les sommes exorbitantes demandées par ces investisseurs. C’est du gaspillage et c’est ce que la fiducie agricole veut empêcher.
Un regroupement à la rescousse des agriculteurs
La fiducie d’utilité sociale agricole est un regroupement de plusieurs personnes, un peu comme une compagnie. Elle achète des terres en zone agricole et les loue uniquement à des agriculteurs, qui sont obligés de les cultiver. La fiducie perçoit des sommes raisonnables des locataires pour qu’ils puissent exploiter ces terres et vivre de leur labeur. Ces dernières peuvent être louées de génération en génération, chose que les fiducies encouragent fortement. De cette façon, les terres qui appartiennent à la fiducie sont protégées contre la spéculation immobilière et peuvent servir à nourrir la province. N’est-ce pas génial?
Cet article a été publié dans le cadre de la page jeunesse de La Terre de chez nous du 15 mars 2023