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Par Mathieu Simard – Sourire éblouissant comme un soleil, yeux pétillants, moments uniques sous une trame sonore de cris de joie, voilà à quoi ressemble un enfant qui grimpe dans sa cabane, pour la première fois. Nous présentons ici les moyens de construite ce rêve.
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Le plan
« Le succès d’une telle réalisation repose à priori sur le fait de s’asseoir avec les enfants et d’écouter leurs idées. Évidemment, il faut les guider avec nos paramètres d’adulte : faisabilité et budget! » Voilà les paroles de Martin Rousseau, un menuisier spécialisé dans la construction de cabanes et de modules de jeux pour enfants. La première étape consiste donc à traduire l’imaginaire infantile en un plan réel. Plusieurs options s’offrent alors à nous : de la petite cabane portée uniquement sur un arbre au module récréatif comprenant glissades et compagnie. Mais peu importe l’envergure, sachons que les règles de base ne changent pas. À cet égard, M. Rousseau nous livre ses conseils.
Un spécimen mature
Il est important de choisir un emplacement dépourvu de roches imposantes ou de racines aériennes; autant d’éléments propices aux mésaventures. Les arbres doivent afficher un bon diamètre et idéalement être matures. Merisiers et érables sont les espèces à privilégier, mais dans un secteur uniquement constitué de conifères, rabattons-nous sur des épinettes de taille respectable. Une attention particulière doit être portée à la présence de vents, car le balancement arboricole peut endommager l’aménagement et nuire à la sécurité des enfants.
À nos marteaux!
Concernant la construction elle-même, elle débute par la structure du plancher qui est érigée en madriers de 5 par 15 cm (2×6). Ces derniers sont fixés aux arbres par des tirefonds de 15 ou 20 cm de longueur. Un tirefond est une longue vis galvanisée, à tête hexagonale, vendue dans toutes les bonnes quincailleries. Il est recommandé de prépercer l’arbre avec une mèche au diamètre légèrement plus petit que celui des vis qui seront employées. Pour une solidité accrue et par souci de sécurité, M. Rousseau entoure d’une chaîne galvanisée l’arbre et les madriers. Ladite chaîne est également maintenue avec des tirefonds. Pour les aménagements supportés par plus d’un arbre, gardons en tête que les mouvements sont induits par les forces éoliennes. Or, pour aider la structure de bois à contenir les déplacements opposés, des chaînes relient également les arbres.
Vient ensuite l’étape de dresser le squelette des murs. Des ouvertures pour la porte et au moins une fenêtre sont à prévoir. Des madriers de 5×10 cm (2×4) sont alors utilisés. Le revêtement est quant à lui assuré par des planches faisant trois centimètres d’épaisseur, qu’il faudra découper afin d’épouser le contour des arbres. Il faut anticiper l’expansion du tronc ou des branches, tout en évitant de laisser un espacement qui dépassera quatre centimètres, autrement un enfant pourrait s’y coincer le pied. Si l’arbre continue sa croissance, il s’agira de veiller à élargir l’espace au moyen d’une scie sauteuse après quelques années. La cabane proprement dite doit être ventilée, et ce, en autorisant de petits interstices entre les planches formant les cloisons. Pour le toit, c’est l’inverse : un joint de calfeutrant est tiré entre chaque planche afin d’en assurer l’étanchéité.
La vitre est évidemment délaissée au profit du polycarbonate (matière transparente incassable). Martin Rousseau aime aménager une porte où la section du haut s’ouvre indépendamment de la partie du bas. Les enfants apprécient cette configuration, transformant alors leur cabane en magasin général ou en espace pour marionnettes! Si un système de loquets est posé, une section devra se verrouiller de l’extérieur et l’autre de l’intérieur. Cela évite les mauvaises blagues…
L’accès à la cabane est assuré par une échelle. Celle-ci peut être droite ou inclinée, toutefois sa stabilité doit être garantie en fixant le bas et le haut. M. Rousseau mentionne un écartement entre les barreaux de 30 cm, car contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne faut pas que les échelons soient trop près les uns les autres, autrement un enfant pourrait accidentellement s’y coincer. Des madriers de 5×10 cm forment la structure, les barreaux sont quant à eux composés de planches de 2,5×7 cm. Ceux-ci ne devront pas posséder une taille supérieure, car ils seront difficilement saisissables par les petites mains.
La suite de cette chronique sera diffusée lundi prochain.