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L’hiver n’a pas dit son dernier mot et mars devrait être plus hivernal que printanier, prédit André Monette, chef de service en météorologie chez MétéoMédia. « Ce ne sera pas des grands froids, mais nous aurons, à certaines occasions, des descentes d’air froid provenant de l’Ouest canadien. On n’y échappera pas », indique-t-il.
Des poussées de chaleur en provenance des États-Unis viendront bel et bien cogner à la porte du Québec, mais sans nous atteindre réellement, anticipe le météorologue. Les secteurs de l’ouest du Québec, comme l’Outaouais et l’Abitibi, devraient terminer le mois de mars avec des moyennes de température sous les normales de saison, car ce sont eux qui recevront les masses d’air froid en premier et plus intensément que les gens de l’est du Québec.
Il explique que le phénomène météo expliquant ces températures plus froides consiste en un « blocage » du froid au Groenland qui gardera les masses d’air froid sur le Canada. C’est quelque chose qui se produit régulièrement en hiver, mais qui n’a pas encore été vu cet hiver. Voilà qui explique l’absence de vagues de froid depuis décembre, à l’exception bien sûr de la courte période de température glaciale en février.
Plus de précipitations
« L’autre chose, c’est qu’on risque d’avoir beaucoup de neige en mars. Plus que la normale, justement parce que la douceur qui se trouvera aux États-Unis créera de l’énergie et amènera plus de corridors actifs, plus de neige et plus de précipitations au total », prévoit le météorologue.
La distribution des précipitations devrait suivre un patron sud-nord plutôt qu’est-ouest. M. Monette souligne que les secteurs près des États-Unis, comme le sud du Québec, devraient ainsi obtenir plus de précipitations que les régions au nord du fleuve.
Le météorologue rappelle que même si l’hiver s’imposera au mois de mars, il ne le fera pas comme lors d’un mois de janvier, c’est-à-dire qu’en mars, les rayons du soleil sont plus puissants et les températures moyennes s’accroissent entre le début et la fin du mois. De plus, la luminosité effectue alors un grand bond. « On gagne en moyenne 1,35 heure de durée de jour en mars, ce qui est beaucoup », rappelle-t-il.
Février en extrêmes
Le mois de février aurait été sans histoire d’un point de vue météorologique, si deux phénomènes ne s’étaient pas produits. Il y a d’abord eu un bref pic de froid, qui a fait plonger les températures partout au Québec, avec des -50 °C ressentis à Saguenay. « Ensuite, un mode douceur d’une douzaine de jours! » compare M. Monette.
En fin de compte, presque toutes les régions terminent près de leurs moyennes de température pour un mois de février, sauf peut-être les secteurs de l’est du Québec, qui seront légèrement sous leurs moyennes, eux qui n’ont pas autant profité des périodes de redoux.
Les précipitations de neige sont également près des normales pour l’ensemble du Québec, sauf l’Estrie, qui a reçu plus de verglas et de pluie, mais moins de neige.