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La présence d’un signaleur dans une zone de recul aurait sans doute permis d’éviter un accident mortel, le 1er septembre 2022, aux Serres Mirabel, à Saint-Jérôme, selon le rapport de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Ce jour-là, à la fin de son quart de travail, une aide-jardinière a péri écrasée sous les roues d’un camion de livraison. Le poids lourd effectuait alors une manœuvre habituelle de recul à une intersection fréquemment empruntée par les ouvriers du complexe.
La victime s’est retrouvée dans l’angle mort du chauffeur après être sortie d’une serre pour se rendre aux bureaux de l’entreprise. En traversant derrière le camion, elle a été heurtée, puis écrasée. Les secours ont été appelés, et son décès a été constaté sur les lieux.
Les noms de la femme et du camionneur n’ont pas été dévoilés.
Dans son rapport publié le 21 février, la CNESST estime que l’absence de moyens de contrôle des interactions entre les véhicules et les piétons a exposé les travailleurs au danger d’être heurtés lors de ces manœuvres de recul.
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit aux camions d’opérer un demi-tour de cette façon dans la cour jusqu’à nouvel ordre. Elle a aussi exigé qu’une procédure sécuritaire soit mise en place pour prévenir les travailleurs des manœuvres des camions.
L’employeur s’étant conformé à ces exigences, la CNESST a autorisé en novembre la reprise des manœuvres de recul.
Angles morts
Par ailleurs, la CNESST souligne le rôle dans l’accident des importants angles morts sur un camion lourd, qui réduisent la visibilité lors des manœuvres de recul.
« La présence de la caisse sur le camion de livraison crée un angle mort à l’arrière de celui-ci. Malgré la présence des rétroviseurs, la zone arrière demeure impossible à voir pour le conducteur du véhicule. Les rétroviseurs ne permettent pas non plus de voir la zone au niveau des roues du véhicule », rappellent les auteurs du rapport.
Un entrepôt de terre obstruait également la vision du conducteur du côté droit, réduisant ainsi la possibilité de détection visuelle d’un piéton dans les rétroviseurs, ajoutent-ils.
À aucun endroit, le rapport ne met en cause la conduite du chauffeur dans l’accident.