Marie-Christine Marmette a opté pour un métier qui lui permet de combiner l’ingénierie et l’agriculture. Voici ce que cette candidate à la profession d’ingénieur a à dire sur son parcours.

Marie-Christine, quel est le parcours académique et professionnel qui t’a amenée à occuper le poste que tu as présentement?

M-C : Le chemin vers l’agriculture n’a pas été direct pour moi, mais depuis que je suis toute petite, j’ai une passion pour le jardinage. J’ai terminé un diplôme d’études collégiales en sciences de la nature au cégep, suivi d’un baccalauréat en génie mécanique. J’adorais ça et c’était très facile pour moi, mais le jardinage me manquait beaucoup. En voulant combiner l’ingénierie et l’agriculture, j’ai découvert le programme en génie des bioressources à l’Université McGill. Ensuite, à la maîtrise, j’ai travaillé avec l’un de mes professeurs, qui se spécialisait en agriculture de précision sur des projets impliquant la spectroscopie des sols, c’est-à-dire l’analyse des caractéristiques des sols à l’aide de la lumière. J’ai adoré ça et, depuis ce moment, je ne me suis jamais ennuyée!

En quoi consiste ton métier?

M-C : Grande question! D’abord, l’agriculture de précision, c’est l’utilisation des technologies pour rendre l’agriculture plus efficace et plus durable. Parmi les plus importantes technologies en agriculture de précision, on retrouve par exemple le GPS, les drones et les satellites, qui servent notamment à cartographier les champs. Le but est de connaître la variabilité des caractéristiques du sol d’un endroit à l’autre afin d’ajuster les traitements de fertilisation, de pesticides ou d’irrigation selon les besoins spécifiques de chacune des parties d’un champ. On évite ainsi de gaspiller des ressources.

L’emploi que j’occupe consiste à faire de la recherche de solutions technologiques pour répondre aux besoins des agriculteurs sur le terrain. Cependant, contrairement à la télédétection à l’aide de satellites, de drones et de GPS, je travaille sur des outils de proximité, c’est-à-dire qui s’utilisent directement dans le sol.

À quoi ressemble une journée dans ton quotidien au travail?

M-C : Plusieurs ingénieurs en agriculture de précision travaillent directement sur la machinerie, mais pour ma part, comme je le disais, je fais de la recherche. En fait, je travaille pour une entreprise qui, en ce moment, développe une sonde qui permet d’analyser le sol. Le principe est le suivant : on envoie de la lumière dans le sol, puis on recapte la lumière comme si l’on prenait une photo. Cela permet de déterminer plusieurs propriétés du sol telles que le taux d’humidité et la présence de différents nutriments.

Dans le département de recherche et développement, nous travaillons tous les jours à faire des prototypes, à les tester, puis à mener des recherches pour les améliorer afin que notre sonde réponde parfaitement aux besoins des agriculteurs. 

Ce texte a été publié dans le cadre de notre page jeunesse parue le 8 février 2023.