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Depuis le mois d’août, 14 Ukrainiens ont trouvé refuge au Québec après qu’eux-mêmes ou un membre de leur famille aient été recrutés, en Pologne, par les Industries Harnois.
Un des agents de l’entreprise de Lanaudière, spécialisée dans la fabrication de serres et de dômes, était en Pologne, le printemps dernier, pour établir un partenariat avec un fabricant de verre local. La guerre avait éclaté quelques mois plus tôt dans le pays voisin et nombre de réfugiés ukrainiens y affluaient. Le président-directeur général des Industries Harnois, Patrice Harnois, raconte avoir demandé à son agent de profiter de l’occasion pour louer une chambre d’hôtel à Varsovie et passer des entrevues. « Je suis allé quelques fois en Ukraine et j’ai un lien avec ce pays parce que des fois, on fait venir des morceaux de là. Avec le début de la guerre, nous, on avait des besoins de main-d’œuvre et on avait l’occasion d’accueillir des Ukrainiens, alors c’est ce qu’on a fait », indique M. Harnois. Ce dernier a sélectionné des profils ayant de l’expérience dans le domaine de la construction. Un candidat sur deux, âgé de 20 à 40 ans, s’est donc vu offrir un poste.
« Ça a été toute une aventure, soutient M. Harnois. On a loué et acheté des maisons [pour les accueillir]. C’est de l’ouvrage, 14. Ils ne sont pas arrivés d’un coup sec, mais il fallait trouver les maisons, les aménager en conséquence, les meubler », souligne le dirigeant.
Aujourd’hui, trois d’entre eux travaillent dans l’usine de l’entreprise, deux enfants sont scolarisés et les neuf autres sont à l’œuvre sur des chantiers de construction de serre, comme chez Fraise d’Hiver, à Vaudreuil, à la Ferme Petit Brûlé, à Rigaud, en Montérégie, ou chez Les Herbes Gourmandes, dans Lanaudière.
Ces Ukrainiens ne parlent pas français. Ils communiquent avec leurs pairs grâce aux traducteurs disponibles sur Internet.
Toutefois, l’entreprise se trouve actuellement dans une impasse. Pour travailler sur d’importants chantiers, les travailleurs ukrainiens doivent obligatoirement détenir des cartes de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur de la construction attestant qu’ils ont réussi un cours de 30 heures sur la question. « Les cours se donnent en français. On fait affaire avec un service de traduction, mais on frappe un mur. Si on a un chantier de serre qui dépasse tant de personnes, si tu n’as pas ta carte ASP-Construction, tu n’es pas supposé mettre les pieds sur le chantier, alors on essaie de trouver une solution pour eux autres », conclut Patrice Harnois.